5/27/08

La signature d'une cessation des hostilités relance l'espoir au Burundi

 La signature d'une cessation des hostilités relance l'espoir au Burundi
BURUNDI - 26 mai 2008 - AFP

Le gouvernement du Burundi et les rebelles des Forces nationales de libération (FNL) ont signé lundi à Bujumbura une déclaration de cessation immédiate des hostilités, relançant l'espoir de voir le pays tourner définivement la page de la guerre civile.

Le gouvernement et les FNL ont déjà signé en septembre 2006 un accord global de cessez-le-feu, mais son application achoppe depuis sur la question du partage des pouvoirs politique et militaire.

Dans ce climat de blocage total des discussions, les rebelles avaient lancé le 17 avril une offensive contre la capitale, faisant craindre à la population un retour à des affontements à grande échelle. Depuis 2006, le Burundi tente d'en finir avec une guerre civile qui a fait 300.000 morts depuis 1993.

"Nous, le Palipehutu-FNL (branche politique de la rébellion) et le gouvernement du Burundi (...) déclarons en date du 26 mai 2008, la cessation immédiate des hostilités", indique la déclaration commune, signée devant la presse dans un hôtel de Bujumbura, en présence d'un représentant de la médiation sud-africaine, Kingsley Mamabolo.

L'accord stipule l'arrêt sans condition des combats devant prendre effet lundi à 15H30 (13H30 GMT).

"La signification de cette déclaration pour le gouvernement et le Palipehutu-FNL est que la guerre s'arrête enfin et que tous les Burundais profitent d'une paix durable et de la stabilité", fait espérer le texte, dont la médiation sud-africaine se porte garante de l'application.

"C'est la première fois qu'on signe une telle déclaration de cessation des hostilités. Pour le Palipehutu-FNL, cela signifie que la guerre s'arrête pour toujours", a affirmé à la presse le porte-parole de la rébellion à la cérémonie, Pasteur Habimana.

"Le gouvernement est satisfait car cet arrêt des hostilités correspond à ce que demandait le peuple (...) Cela fait renaître également l'espoir de voir la mise en application de l'accord de cessez-le-feu reprendre", s'est réjoui le représentant du gouvernement, le général Evariste Ndayishimiye.

Jusque présent, tant le gouvernement que les rebelles - dont une délégation est revenue à Bujumbura le 16 mai pour relancer les discussions sur l'accord de 2006 - posaient des conditions jugées inacceptables par l'autre partie avant de s'engager à une cessation totale des hostilités.

Les deux camps ont renoncé à ces exigences, les FNL obtenant toutefois que le ravitaillement de leurs combattants figure dans la déclaration.

"Nous avons l'espoir que cette fois la guerre va s'arrêter définitivement car les FNL ont obtenu, comme ils le demandaient, d'être ravitaillés, mais il faut aller vite et passer rapidement à l'étape du cantonnement", a estimé le général Ndayishimiye.

Autre signe d'espoir, la médiation a annoncé le prochain retour - ajourné à de multiples reprises - à Bujumbura du chef des FNL, Agathon Rwasa, qui réside en Tanzanie. Selon M. Mamabolo, le chef rebelle sera à Bujumbura "début juin".

"Mon patron sera ici entre le 2 et le 4 juin", a indiqué le porte-parole rebelle.

"Nous entrons dans une phase politique et je pense sincèrement que les hostilités sont derrière nous", a jugé sous couvert d'anonymat un diplomate membre du "directoire politique", organisme chapeautant les négociations.

"Mais ça va être très dur", a-t-il ajouté, en référence aux négociations qui doivent s'engager sur les exigences politiques et militaires rebelles.






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