6/27/08

Bill Gates va désormais consacrer l'essentiel de son temps et de son argent à sa fondation



Bill Gates se devait de mettre en scène sa sortie, programmée vendredi 27 juin, de la société qu'il a créée en 1975, à l'âge de 20 ans. Le fondateur de Microsoft, numéro un mondial du logiciel, a longtemps été classé "homme le plus riche du monde", avant d'être chassé de la première marche du podium par son ami Warren Buffett, cette année. Il a fait réaliser un petit film le montrant, ce vendredi fatidique, en train de ramasser ses affaires et de chercher une nouvelle idée de carrière auprès de Barack Obama, d'Hillary Clinton, ou encore de Steven Spielberg.

Le film, montré en public pour la première fois en décembre 2007 à l'occasion d'un important salon professionnel à Las Vegas (Nevada), a depuis fait le tour de la planète grâce aux ordinateurs personnels connectés à Internet et à leurs logiciels qui firent la fortune du héros du jour.

Personne néanmoins ne s'inquiète de savoir comment M. Gates va désormais occuper ses journées. Certes, il conserve le titre de président non exécutif du conseil d'administration de Microsoft. Certes, il a prévu de passer un jour par semaine chez Microsoft pour travailler sur des projets de recherche. Mais il va surtout se consacrer à la Fondation Bill et Melinda Gates, qu'il a créée avec son épouse en 2000. Une fondation qui a non seulement recueilli 31 milliards de dollars (20 milliards d'euros) de la famille Gates, mais aussi 37 milliards de dollars donnés par le financier Warren Buffett en 2006.

UNE ENTREPRISE À PART ENTIÈRE

Cette fondation est aujourd'hui une entreprise à part entière. Si ce n'est que les 535 personnes qui y travaillent se préoccupent bien davantage des dépenses à faire que des recettes à engranger. En 2007, ils ont ainsi distribué plus de 2 milliards de dollars. Plus de la moitié (1,22 milliard de dollars) a contribué à améliorer la santé dans le monde, en participant à l'achat de millions de vaccins et en finançant des traitements contre le sida, la tuberculose et le paludisme, entre autres.

Parallèlement, 308 millions de dollars ont financé des projets d'aide au développement dans différents domaines: achat de semences, formation des fermiers à des techniques permettant de mieux exploiter les sols, mise à disposition d'une meilleure information financière. Enfin, la fondation a consacré également 484 millions de dollars à des programmes destinés à réduire la fracture sociale aux Etats-Unis. L'accent est mis sur l'amélioration de l'enseignement secondaire et supérieur. En donnant aux bibliothèques publiques les moyens de se développer et de s'informatiser; en attribuant des bourses à des élèves défavorisés sélectionnés, non pas en raison de leurs performances scolaires, mais de leur motivation et de leur capacité à entraîner les autres; en les conseillant aussi sur la nature des études à poursuivre.

Bill Gates, dont la firme a été accusée à maintes reprises d'abus de position dominante dans de multiples procès, aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis, n'est-il pas en train de s'acheter une bonne conduite en devenant philanthrope? Et sa fondation ne fausse-t-elle pas elle-même le jeu de la concurrence en favorisant certains traitements plutôt que d'autres?

Les investissements réalisés sont aussi l'objet de critiques. Le 7 janvier 2007, le Los Angeles Times publiait ainsi un article virulent sur ses placements, qui ne seraient ni éthiques ni socialement responsables, selon le quotidien californien. "La Fondation Gates finance des campagnes de vaccination pour améliorer la santé des populations. Mais, en même temps, elle a investi 423millions de dollars dans Eni, Shell, Exxon Mobil, Chevron et Total, les entreprises responsables de l'essentiel de la pollution du delta du Niger (Nigeria), avec des émanations au-delà des seuils autorisés aux Etats-Unis ou en Europe",  précisait le quotidien.

Les placements personnels de M.Gates sont aussi mis en cause. Sa société d'investissement, Cascade Investment Management, aurait acheté 20% de Pacific Ethanol, une société de production de bioéthanol. Elle aurait récemment revendu la moitié de ses parts, cette industrie étant accusée de contribuer à la hausse des prix des denrées alimentaires. Et donc, indirectement, de provoquer des famines, que la fondation tente, de son côté, d'éradiquer




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Jean-Louis Kayitenkore
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