7/3/08

 




Lubumbashi :

Floribert Kaseba impose un visa aux non originaires !
La Prospérité, le 03 juillet 2008

 

 

Fascistes, les autorités provinciales du Katanga ont créé un Etat dans un Etat. Avec la bénédiction du Gouverneur Moïse Katumbi et du Président de l'Assemblée provinciale Kyungu Gabriel, le Maire de la ville de Lubumbashi Floribert Kaseba Makundo impose un visa aux non ressortissants du Katanga. Les Congolais des 10 autres provinces du pays sont traités au même titre que les libanais, sénégalais, indiens, chinois etc.


Le Maire de la ville de Lubumbashi a signé deux arrêtés urbains, le 21 mai 2008, pour, justifie-t-il, ''réglementer efficacement tout séjour des visiteurs dans la ville par la maîtrise des effectifs, le contrôle des mouvements et autres faits sociodémographiques''. En violation flagrante de toutes les dispositions constitutionnelles relatives aux droits humains, libertés fondamentales et devoirs du citoyen et de l'Etat. Floribert Kaseba Makunko, c'est de lui qu'il s'agit, entend lutter contre la ''migration de la population observée à Lubumbashi'', migration susceptible, selon lui, de provoquer des conséquences sur le plan sécuritaire, administratif et socio-économique. Le Maire de Lubumbashi fait obligation à tout Congolais, considéré par lui comme étranger donc nuisible, d'obtenir auprès du bureau de la commune de résidence une attestation de séjour. L'attestation de séjour ne sera accordée que si la famille d'accueil dispose d'importants moyens de subsistance. Une brigade spéciale a été constituée et détachée aux postes frontaliers de la ville pour traquer les ''immigrants irréguliers''.
Les méthodes coloniales exhumées


Les autorités municipales et provinciales du Katanga n'ont fait qu'exhumer des vieilles dispositions coloniales qui empêchaient aux Congolais de circuler librement. Il fallait un visa pour quitter son village et s'installer à Léopoldville. L'objectif poursuivi par les belges était d'éviter l'inter pénétration des populations congolaises, d'empêcher les échanges, etc.


Le lundi 30 juin 2008, le Gouvernement de la République a fêté avec faste le 48ème anniversaire de l'indépendance du Congo. A cette occasion, à Kananga, le Président Kabila s'est targué d'avoir relevé le défi de la réconciliation nationale. Et la liberté de circulation retrouvée est l'un des acquis de cette indépendance. Quand le Maire de Lubumbashi, sans rencontrer la moindre protestation de la part du Gouverneur Katumbi, s'évertue à multiplier les conditions d'accès à la ville, il navigue à contre courant. Il sape tous les efforts déployés par l'exécutif national allant dans le sens de la recherche de l'unité nationale. Dans un pays, comme le Congo, où pour voyager d'une ville à une autre il faut prendre l'avion, on se demande si les mesures prises à Lubumbashi ne sont pas contre productives.


Le nébuleux BDK n'avait pas pris de telles mesures


Dans les premiers mois de l'année, il y a eu des violences meurtrières au Bas-Congo. La secte politico-religieuse Bundu dia Kongo (BDK) que le Gouvernement a présenté comme Satan le diable développait, semble-t-il, un discours hostile aux étrangers accusés d'occuper tous les postes de commandement. Pourtant, en aucun moment les dirigeants de BDK, encore moins les autorités provinciales du Bas-Congo n'ont pris officiellement des mesures teintées de xénophobie.


Le Katanga hanté par son passé


L'observateur était pantois de voir la délégation venue du Katanga pour manifester devant le Chef de l'Etat à Kananga, lundi dernier, brandir des calicots où on pouvait lire : ''Le Katanga sème le cuivre pour récolter les infrastructures''. Cela traduit l'état d'esprit qui règne « au pays de Kyungu ». En Europe, plus de soixante ans après l'indépendance, on surveille de près les agissements des allemands à l'origine de grandes crises mondiales du 20ème siècle. Tout discours est passé au crible pour déceler s'il n'y a pas de relent néonazi. Mais au Congo, les gens sont amnésiques. Qui peut se taire dès lors que dans la pratique les mesures du Maire de Lubumbashi vont déboucher à une énième épuration ethnique ? Cela, 16 ans après la chasse aux Kasaïens. Les autorités municipales et provinciales du Katanga peuvent-elles rassurer les Congolais que les mesures prises ne vont pas davantage accentuer les tracasseries administratives et policières sur des paisibles citoyens ? N'est-ce pas là une mauvaise façon d'interpréter ou d'appliquer la décentralisation administrative et politique prévue par Constitution ? Sachant que le Katanga était la première provinciale à exiger l'application immédiate de la retenue à la source de 40% des recettes produites par les provinces.


Qu'est-ce qui se passerait si toutes les provinces imitaient le Katanga dans sa dérive sécessionniste ? Dans tous les cas, il faut ouvrir l'œil et le bon.

LPM

 

 


La Presse Audiovisuelle au Katanga, ce « Quatrième Pouvoir »,

 

sur les traces de la tristement célèbre « Radio Télévision Libre des Milles Collines » ?
La conscience, 25 juin 2008

 


Les trois pouvoirs traditionnels ( l'exécutif, le législatif et le judiciaire) peuvent faillir, se méprendre et commettre des erreurs. Contre les abus de ces pouvoirs, le monde moderne a vu naître un « quatrième pouvoir » : la presse et les médias qui sont, dans le cadre démocratique, un recours des citoyens. Malheureusement, il semble que ce nouveau pouvoir arrive à flirter avec les autres pouvoirs et décevoir le peuple. Ainsi, depuis un certain temps, à mesure que le goût du lucre et des petits avantages socio-politiques ont fait leur apparition dans ce domaine, ce « quatrième pouvoir » se vide à une vitesse vertigineuse de son sens ; il perd peu à peu sa fonction essentielle de contre-pouvoir.

Le mercredi 25 juin 2008

OIN de nous l'idée de faire un procès d'intention contre la presse car nous reconnaissons que la libre circulation de l'information est la source même de la démocratie. Sans liberté de presse, le développement démocratique est impensable.

 

En effet, comme l'avait bien démontré Montesquieu au XVIIIe siècle, il n'est pas de démocratie sans stricte séparation des pouvoirs. Nous l'avons tous appris sur les bancs de nos écoles respectives - même si elles sont considérées par certains comme des lieux dans lesquels vivent les bêtes (sic)-, ce sont l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Mais, ces trois pouvoirs traditionnels peuvent faillir, se méprendre et commettre des erreurs. Contre les abus de ces pouvoirs, le monde moderne a vu naître un « quatrième pouvoir » : la presse et les médias qui sont, dans le cadre démocratique, un recours des citoyens.

 

Dans un tel contexte démocratique, les journalistes et les médias ont donc un devoir majeur de dénoncer les violations des droits et les égarements des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. C'est dans cette logique que l'on parle du « quatrième pouvoir ». Ce « quatrième pouvoir » est en définitive, grâce au sens civique des médias et au courage de journalistes audacieux, celui dont doivent disposer les citoyens pour critiquer, repousser, contrecarrer - démocratiquement- des décisions et positions illégales pouvant être iniques, injustes, et même criminelles, contre les intérêts de la population (comme c'est le cas dans la fameuse affaire de la Route Kolwezi-Solwezi). C'est, on l'a souvent dit, la Voix des Sans-Voix.

 

Nous ne doutons pas que Montesquieu aurait aussi souhaité que ce « quatrième pouvoir » soit tout autant séparé des trois autres. Malheureusement, il semble que ce nouveau pouvoir arrive à flirter avec les autres pouvoirs et décevoir le peuple. Ainsi, depuis un certain temps, à mesure que le goût du lucre et des petits avantages socio-politiques ont fait leur apparition dans ce domaine, ce « quatrième pouvoir » se vide à une vitesse vertigineuse de son sens ; il perd peu à peu sa fonction essentielle de contre-pouvoir. Cette choquante évidence s'impose à nous en scrutant attentivement la vie de nos médias en RDC et au Katanga singulièrement. Il sied, pour ce faire, relever quelques faits intrigants qui ternissent l'image du monde audiovisuel du Katanga.

 

-  Nous avons tous suivi lors d'un différend politique entre membres d'un même regroupement politique opposant un Ministre national à un Ministre provincial, des jeunes mieux connus dans le milieu sportif du Katanga pour leur prouesse en matière d' « animation » lors des manifestations sportives et politiques, passés en direct sur une chaîne privée de la radiotélévision de Lubumbashi, égorgeant une poule/un coq en guise de démonstration de ce qu'ils pouvaient entreprendre sur une personne physique et proférant des menaces à l'endroit dudit Ministre. Cette scène macabre fut retransmise plusieurs fois sur cette chaîne, sans aucune condamnation ou censure ;

 

- Aussi, il y a quelques semaines une personne s'identifiant comme un homme de Dieu - un pasteur- a péché contre la recommandation divine de toujours placer l'église au milieu du village. C'est-à-dire de ne rechercher que la paix et la conciliation et l'amour entre les peuples. En effet, ledit pasteur qui semble-t-il aurait tourné casaque après sa brouille avec une autorité de la place, a en date du 24 mai 2008 au cours d'une conférence de presse dite "spéciale" diffusée en entièreté par trois chaînes de Lubumbashi (une officielle et deux privées) débité une série d'accusations et des diatribes qui sont susceptibles d'inciter à la haine. (Lire communiqué de Journaliste en Danger -JED- du 26 mai 2008) ;

 

-  Bien plus, à la suite du contentieux de la Route Kolwezi -Solwezi et depuis le fameux dossier de la future province du Lualaba, l'on voit défiler tour à tour des personnes et associations politiques et/ou socio-culturelles sur les plateaux des télévisions et radios avec des discours séparatistes, tintés d'incitation à la haine et de division entre les peuples. Cela, une fois de plus, dans l'impunité la plus totale comme si quelque part quelqu'un encourageait cette situation ou en tirerait profit ; Etc.

 

Comment, dans ces conditions, avoir la certitude que tous les médias du Katanga conserveront la part d'objectivité nécessaire, au-delà de leurs convictions ? Comment être certain qu'ils pourront nous transmettre toutes les informations dont ils auront connaissance ? Comment être sûr que la plupart d'entre eux ne se transforment pas en simples portes-paroles du gouvernement provincial, du parlement provincial ou des « politicaillons » véreux, sans plus aucun recul et esprit de critique et d'analyse ? La question mérite d'être posée. Notre doute est légitime. Comment nous rassurer ? C'est à nous, citoyens, d'être vigilants.

 

Ainsi, il sied pour notre part de tirer la sonnette d'alarme afin d'éviter de tomber dans la situation similaire à celle de la tristement célèbre Radio Télévision Libre des Milles Collines (RTLM) du Rwanda qui fut au début de son activité, une radio populaire, surtout parmi les jeunes. Ce n'est qu'après le début des tueries que des incitations nettes au génocide se firent entendre. La Radio des Milles Collines rappela à la communauté internationale le danger de répandre des messages de haine dans les médias et les dommages qui s'ensuivent. Chacun de nous à son niveau doit avoir présente à l'esprit, la leçon tirée du Rwanda que les médias peuvent être des vecteurs de guerre et que, bien souvent, la guerre médiatique précède la « vraie guerre ». En distillant des messages de haine et en se faisant les apôtres de la violence, certains médias ont directement contribué à précipiter des sociétés dans d'incommensurables drames humains.

 

En RDC et particulièrement au Katanga, il est utile de déceler le rôle néfaste que peuvent jouer certains médias dans des situations de crises dès lors qu'ils sont utilisés à des fins partisanes par les jusqu'au-boutistes de tous poils.


 


 




 
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