7/29/08

Selon la Directrice générale de la Banque mondiale, la RDC peut quintupler ses recettes minières


Le partenariat entre la RDC et la Banque mondiale se porte très bien. Au cours de dernières semaines, la RDC a reçu successivement Ngozi Okonjo, directrice générale de la Banque mondiale, Jeffrey Gutman, vice-président de la Banque mondiale et Shantayanan Devarajan, économiste en chef de la région Afrique à la Banque.

En l'espace de quelques jours, il y a eu plusieurs hauts responsables de cette institution de Bretton Woods de passage à Kinshasa. Pour la dernière visite, Ngozi Okonjo a eu plusieurs contacts à Kinshasa, notamment avec le Premier ministre a.i. et ministre d'Etat en charge de l'agriculture, le ministre des Finances et autres ministres concernés et la Société civile.

Avant de quitter la RDC le vendredi 25 juillet, Ngozi Okonjo a coanimé une conférence de presse avec le ministre des Finances, Athanase Matenda. Par ailleurs, la n°2 de la Banque mondiale a publiée une déclaration finale sur cette visite effectuée à Kinshasa du 23 au 25 juillet. Entre autres, elle a rassuré la RDC que 1,2 milliard de dollars lui seront consacrés pour les trois prochaines années fiscales de la Banque mondiale. Pour la première année 'juin 2008 à juin 2009), il est prévu une enveloppe de 300 millions USD.

Ainsi, le 1,2 milliard de dollars s'inscrit dans le cadre de l'enveloppe indicative accordée par la Banque mondiale à la reconstitution de l'IDA-15 couvrant la période 2009-2011. L'IDA (agence internationale de développement) est une filiale de la Banque mondiale, le guichet concessionnel pour les pays à faible revenu. Elle accorde souvent des dons et des prêts à des taux concessionnels. Tous les trois ans, la Banque mondiale ainsi que les principaux bailleurs bilatéraux procèdent à la reconstitution des fonds de l'IDA. Pour mémoire, dans les fonds de l'IDA 14, environ 50% des ressources étaient réservées prioritaires à l'Afrique subsaharienne.

Enfin, nous vous proposons l'intégralité de la déclaration finale de la visite de la directrice générale de la Banque mondiale à la presse congolaise. Il ressort, entre autres, que des réformes structurelles peuvent permettre à la RDC de quintupler ses recettes du secteur minier. Lisez.

 

DECLARATION FINALE A LA PRESSE DE LA DIRECTRICE GENERALE DE LA BANQUE MONDIALE, NGOZI OKONJO IWEALA. Kinshasa - 25 juillet 2008


J'ai choisi de visiter la République démocratique du Congo pour voir ce que la Banque mondiale fait pour accompagner le gouvernement congolais dans la mise en œuvre de ses objectifs de développement.

Durant ma visite, j'ai constaté que la RDC a beaucoup avancé dans le domaine de la paix, de la stabilité et de la démocratie et elle a par ailleurs, bien progressé sur le plan économique. Malgré les nombreux défis auxquels il fait encore face, le pays possède des ressources et des opportunités inestimables non exploitées. Ces ressources peuvent améliorer les conditions de vie des populations les plus pauvres. C'est pour cela que je me suis concentrée sur trois sujets :

- Comment générer les ressources nécessaires pour assurer un développement durable en RDC ?

- Comment s'assurer que ces ressources sont bien utilisées pour améliorer les conditions de vie des congolais ?

- Quel est le rôle de la Banque mondiale au Congo ?

La bonne nouvelle est qu'il y a moyen de transformer ces ressources en richesses pour le bien être de l'ensemble de la population en faisant quelques réformes rapides. Le gouvernement pour être visible à l'intérieur du pays aurait besoin de créer l'espace budgétaire nécessaire pour pouvoir lancer des projets visibles et importants pour le développement du pays. Par exemple dans le secteur minier, le gouvernement peut quintupler ses recettes et passer d'environ 20 millions à 100 millions de dollars en faveur de l'Etat si quelques réformes sont mises en application. Je veux signaler qu'ici le problème n'est pas l'absence de textes mais plutôt le manque d'application.

Au vu des besoins importants du pays et en attendant que le gouvernement et le secteur privé fournissent des ressources nécessaires pour l'augmentation de la croissance, la RDC aura besoin de soutiens financiers extérieurs significatifs.

C'est dans cette optique que nous encourageons tous les bailleurs fonds bilatéraux et multilatéraux, traditionnels et non traditionnels, à apporter leur soutien au gouvernement congolais. Mais nous demandons aussi que ce soutien se fasse dans un cadre de transparence totale et de bon partenariat.

Pour attirer les ressources nécessaires, il serait important que le gouvernement s'appuie sur un système de bonne gouvernance où la corruption n'est pas tolérée. J'insiste sur ce point parce que c'est le seul moyen de mobiliser les fonds nécessaires et d'accélérer la croissance en RDC. Les pays qui ont pu soutenir un rythme de croissance élevée pendant très longtemps sont des pays qui ont su générer des ressources endogènes. A la Banque mondiale, nous sommes convaincus que le Congo a ce potentiel.

Le gouvernement doit aussi identifier les sources de croissance du pays et formuler ensuite une stratégie de croissance autour de ces secteurs. Il doit surtout s'assurer qu'il n'y pas des contraintes réglementaires dans ces secteurs qui repousseraient les investisseurs. Par exemple, un des objectifs devrait être d'améliorer la classification de la RDC dans l'enquête Doing business où il est actuellement classé en dernière position. Les ressources des bailleurs de fonds comme de la Banque mondiale peuvent servir de catalyseur car nous pouvons soutenir le gouvernement avec de l'assistance technique mais aussi avec les expériences réussies des autres pays. Les sources de croissance les plus porteuses à court terme sont les mines, l'agriculture et l'énergie. Pour profiter de ces secteurs, il faudra développer des infrastructures et les bailleurs de fonds peuvent également jouer un rôle important et catalyseur dans ces secteurs.

Je considère aussi l'éducation comme un investissement majeur et nous devons nous assurer que tous les enfants sont scolarisés et dans ce secteur également, les bailleurs de fond peuvent aider car il y a beaucoup de ressources disponibles au niveau international pour soutenir l'éducation et plus globalement le développement humain dans les pays en voie développement.

J'ai visité une maternité où des mères perdent leurs enfants à cause de la malaria. C'est pour cela qu'en réponse à ce fléau, j'ai tenu à participer au lancement de la campagne de distribution de 2 millions de moustiquaires imprégnés à de nombreux ménages à Kinshasa. Les bailleurs de fonds peuvent également apporter une contribution importante dans la lutte contre le paludisme.

La RDC est un pays très important pour l'Afrique et doit être visible sur la scène régionale et internationale. Nous espérons qu'avec le soutien de l'ensemble de ses partenaires, il assumera rapidement la place qui lui revient sur le continent.






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Jean-Louis Kayitenkore
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