8/19/08

L'Europe et les Etats-Unis haussent le ton contre la Russie

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Russes et Occidentaux ont haussé le ton, lundi 18 août, à Bruxelles sur les conséquences du conflit armé entre la Russie et la Géorgie, à la veille d'une réunion à l'OTAN cruciale pour l'avenir des relations entre les deux camps. "Nous ne pouvons pas continuer à dire 'business as usual' quand la Russie occupe un pays voisin", a prévenu un haut responsable américain. Réponse immédiate du représentant permanent de la Russie auprès de l'OTAN : "Nous examinerons très attentivement la décision (de l'OTAN). Si elle n'est pas conforme à la réalité, nous ne pourrons pas maintenir la qualité de notre coopération".

Les Occidentaux veulent désormais augmenter la pression sur Moscou, en position de force sur le terrain. Selon le secrétaire général de l'Alliance, Jaap de Hoop Scheffer, la Russie doit s'attendre à recevoir un "message fort" mardi. Il a par ailleurs rejetté toute idée de "division" entre pays membres. Ces derniers ne devraient toutefois pas décider d'accélérer le processus d'adhésion de la Géorgie, faute d'accord entre les partisans d'une ligne dure envers Moscou (dont les Etats-Unis et la Pologne) et les pays qui souhaitent ménager la Russie.

MOSCOU REFUSE LES OBSERVATEURS DE L'OSCE

L'attitude de la Russie, qui tardait lundi à se retirer de Géorgie comme elle s'y était engagée, tend à renforcer le camp des partisans de la ligne dure. Jusqu'ici réticente à l'entrée rapide de la Géorgie dans l'OTAN, la chancelière allemande Angela Merkel apporte désormais un soutien sans ambiguité à la candidature de Tbilissi. Exaspérés par le jeu de dupe auquel se livre Moscou sur le terrain, la Maison blanche et l'Elysée ont tout deux appelé les forces russes à se retirer "sans délai".

Plus prudent, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner refuse pour sa part de menacer Moscou et espère un retrait prochain des troupes russes : "Il me semble, mais je peux me tromper complètement, que nous assisterons à cette amorce de retrait de troupes aujourd'hui (lundi) et dans la nuit". Selon lui, l'heure n'est pas encore aux ultimatum : "Nous ne voulons pas menacer" Moscou, a-t-il insisté. Mais "nous sommes sérieux, il y a une ligne rouge qui est le retrait des troupes" russes en Géorgie, a-t-il ajouté.

WASHINGTON EXAMINERA LES ACCUSATIONS DE "NETTOYAGE ETHNIQUE"

Sur le front diplomatique, les revirements de Moscou exaspèrent tout autant que son retrait sans cesse démenti sur le terrain. Alors qu'ils avaient donné leur accord, les Russes refusent désormais l'envoi d'une centaine d'observateurs supplémentaires de l'OSCE en Géorgie. Moscou réclame que soient détaillés dès à présent les pays d'origine de ces observateurs, leur lieu d'affectation, ainsi que leur mandat précis. Les discussions pourraient reprendre mardi.

Signe que les conséquences du conflit montent en intensité, la Maison blanche a annoncé qu'elle examinerait les accusations de nettoyage ethnique proférées par Tbilissi contre les forces russes. "Nous avons des informations venant des deux côtés, malheureusement", a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johnroe, interrogé sur les accusations réciproques de la Géorgie et la Russie de nettoyage ethnique. "Il est clair que sur le terrain, le conflit a été horrible", a-t-il ajouté. La Géorgie a porté plainte le 12 août devant la Cour internationale de justice contre la Russie pour "nettoyage ethnique" en "violations de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale".




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