9/17/08

 
Economie - International - Pan Afrique - Commerce

La libéralisation du commerce en Afrique est un échec
La Cnuced fait état de résultats modestes après vingt ans d'échanges commerciaux

Le rapport 2008 de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced) publié hier, indique que les exportations africaines ont augmenté en valeur au cours de ces dernières décennies. En volume, elles ont baissé.



mardi 16 septembre 2008, par Stéphane Ballong  


Il y a une vingtaine d'années, l'Afrique représentait 6% des exportations mondiales. En 2007, le continent ne pèse plus que 3%. Le dernier rapport de la Cnuced, la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement, est formel : la libéralisation du commerce instaurée dans nombre de pays dès 1980, n'a pas profité à ces Etats. Les raisons ? La faiblesse de l'offre. L'Afrique ne parvient pas à produire la quantité et la qualité de marchandises nécessaires pour faire face à la demande mondiale, estime le Cnuced dans un communiqué. Le tableau n'est cependant pas complètement noir. Des progrès ont été réalisés et les exportations « ont même légèrement augmenté », en valeur, en raison de la hausse des prix des matières premières. Mais « l'amélioration constatée a été moins importante que prévu, indique le rapport. Surtout par rapport aux résultats obtenus dans d'autres régions en développement. » Et pour cause, les volumes exportés ont baissé.

Les gouvernements doivent prendre des mesures efficaces

Aujourd'hui, les principales exportations africaines se résument aux matières premières (minières et agricoles) et à très peu de produits manufacturés. Pourtant, ce sont ces derniers qui permettraient de réaliser des bénéfices plus importants et d'améliorer la qualité de vie des populations.

L'Afrique, pour les économistes de la Cnuced, peut tirer profit de l'amélioration de l'accès aux marchés mondiaux seulement si elle dispose d'« ingrédients suffisants ». A savoir : « une main-d'œuvre dûment formée, un approvisionnement fiable en électricité, des compétences en matière de recherche-développement, des services bancaires et des investissements flexibles, ainsi que des transports efficaces pour fournir, à des prix compétitifs, d'importants volumes de produits pour lesquels il existe une demande mondiale. »

Mais ces ingrédients, à eux seuls, ne suffiront pas. Les gouvernements africains, on ne le dira jamais assez, doivent prendre des mesures efficaces pour inverser la situation. Par exemple, faire du secteur agricole, négligé pendant des décennies alors même que les prix des produits de base ont augmenté, une priorité. La diversification des activités économiques, éternelle recommandation des institutions et des organisations internationales, revient aussi une nouvelle fois sur la table. Selon la Cnuced, elle seule permettrait à l'Afrique d'atteindre une croissance plus stable et plus vigoureuse






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