9/7/08

L'OPEP débat d'une baisse de sa production sur fond de reflux rapide des prix du pétrole




 De Washington à Paris et de Tokyo à Berlin, les pays industrialisés auront, mardi 9 septembre, les yeux tournés vers Vienne, où se tient la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Il y a deux mois encore, les Etats-Unis faisaient pression sur le cartel pour qu'il se réunisse en urgence et décide une augmentation de sa production afin de détendre les marchés. L'Arabie saoudite avait fini par accepter, sans toucher aux quotas officiels. La situation s'est retournée en quelques semaines. Après le pic de 147 dollars atteint le 11 juillet, le prix du baril n'a cessé de refluer, pour tomber à 106 dollars, vendredi, à New York. "La question centrale pour les ministres de l'OPEP ne sera pas (de savoir) s'il faut réduire la production, mais quand", résume dans une note David Kirsch, analyste chez le consultant PFC Energy.
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S'ils ne demandent plus à l'OPEP de desserrer les vannes, les pays consommateurs attendent au moins de la réunion un maintien de la production actuelle (près de 33 millions de barils par jour). "Les prix ont commencé à se tasser, mais à 100 ou 110 dollars, le prix du pétrole est encore élevé", a déclaré le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), dans un entretien diffusé vendredi sur la chaîne France 24. Nobuo Tanaka craint que le marché se tende à nouveau en 2009 faute d'une quantité suffisante d'or noir sur le marché.

A la lecture des indicateurs économiques, qui virent au rouge en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, l'OPEP semble au contraire convaincue de la poursuite d'une contraction de la consommation en 2009. La détérioration du marché du travail aux Etats-Unis, en août, augure mal de la consommation à venir, qui fait à son tour peser une lourde hypothèque sur la croissance. Et donc sur la demande d'énergie, qui recule depuis des mois dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

"SURABONDANCE"

A la veille de la réunion de l'OPEP, plusieurs de ses membres ont jugé que le monde est loin de manquer de pétrole. "Le marché commence même à souffrir d'une surabondance", a déclaré Chokri Ghanem, le président de la compagnie pétrolière nationale libyenne. Pour l'Iran, il faudrait même réduire la production de 1,5 million de baril. Attentiste, le Nigeria se dit "ouvert""Quand les prix étaient très élevés, il y avait beaucoup de demandes pour que les pays produisent davantage. J'ai toujours estimé que les prix étaient influencés par des facteurs autres que l'offre et la demande", déclare le ministre nigérian de l'énergie Odein Ajumogobia à l'AFP. Entre janvier et juillet, les fondamentaux de l'offre et de la demande auraient dû tirer les cours vers le bas ; ils ont augmenté de 50 %.

Une fois de plus, c'est le ministre saoudien de l'énergie, Ali Al-Naïmi, qui apportera la réponse. A la demande des Etats-Unis, Saudi Aramco produit plus que le quota officiel autorisé par l'OPEP. Il devrait réduire la voilure, sans que l'on sache dans quelle proportion. Washington veille. Dans une campagne présidentielle américaine où la question de l'énergie tient une place importante, il ne fait guère de doute que l'administration Bush pèse de tout son poids pour que l'OPEP, via le royaume saoudien, maintienne sa production pour faire baisser les prix. Le cartel peut décider d'amorcer la tendance tout en repoussant sa décision à sa prochaine réunion en décembre à Alger.

L'OPEP ne veut pas rééditer la fatale erreur commise en décembre 1997 à la réunion de Djakarta (Indonésie). Alors que la crise économique se profilait en Asie, ils avaient décidé de relever la production de 10 %, provoquant un effondrement des cours de 40 %. Le baril était alors tombé à moins de 10 dollars ! Les débats portent aujourd'hui sur son juste prix. Il oscille, selon les membres de l'OPEP, entre 80 à 100 dollars.




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Jean-Louis Kayitenkore
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