9/22/08

Nigeria : le MEND suspend ses attaques contre les installations pétrolières

 

Des combattants du MEND, sur le delta du Niger, le 17 septembre 2008.
AFP/PIUS UTOMI EKPEI
Des combattants du MEND, sur le delta du Niger.

Le principal groupe armé du sud du Nigeria, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND), a annoncé dimanche 21 septembre un "cessez-le-feu unilatéral" après une semaine d'attaques contre des installations pétrolières dans le delta du Niger dans le cadre d'une "guerre du pétrole" qu'il a lancée le 14 septembre.

"OURAGAN BARBAROSSA" PUIS "VIGILANCE TEMPÊTE TROPICALE"

La trêve annoncée par le Mend est une réponse aux appels lancés par des chefs coutumiers et responsables politiques du delta du Niger, précise le groupe armé, ajoutant "rétrograder" la "guerre du pétrole" qui a pour nom de code "Ouragan Barbarossa", à un "état d'alerte baptisé Vigilance Tempête tropicale". L'organisation clandestine met cependant en garde contre une reprise de sa "guerre du pétrole" qui sera "féroce", à la moindre "attaque non provoquée" de l'armée sur ses positions. Le dernier cessez-le-feu annoncé par le Mend, entré en vigueur le 24 juin, avait été suspendu trois semaines plus tard.

SHELL DÉCLARE L'ÉTAT DE "FORCE MAJEURE"

Shell, qui n'a confirmé que deux des six attaques revendiquées cette semaine par le groupe armé, a déclaré vendredi soir l'état de "force majeure" sur ses chargements de brut léger au terminal de Bonny (sud) "en raison des pertes de production causées par les récentes attaques", sans préciser la quantité de brut concernée. La mesure permet à la compagnie de suspendre ses obligations contractuelles, telles que les livraisons de pétrole et de gaz, à la suite d'événements imprévus, sans encourir de pénalités. La dernière attaque revendiquée par le Mend remonte à vendredi soir, lorsque le groupe a détruit un important oléoduc appartenant à Shell, à Buguma Front, dans l'Etat de Rivers. Cet Etat est situé dans le delta du Niger d'où le Nigeria tire 90 % de ses devises. Le groupe armé avait aussi menacé de "continuer chaque jour à ronger les infrastructures pétrolières au Nigeria jusqu'à ce que les exportations de pétrole atteignent (le niveau) zéro".

Apparu début 2006, le MEND affirme se battre pour les populations locales et un meilleur partage des richesses pétrolières. Il a multiplié attaques, enlèvements d'expatriés et sabotages. Ces violences ont fait perdre au pays environ un quart de sa production quotidienne d'or noir. Actuellement, la production oscille entre 1,8 et 2 millions de barils par jour, contre 2,6 millions de barils par jour il y a deux ans.




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