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Rentrée parlementaire : « Les choses vont changer », prévient Christophe Lutundula

Kinshasa | 15 Septembre 2008 à 17:02:45


Comme d'habitude, l'occasion était donnée au 1er vice-président de la chambre basse, Christophe Lutundula, de prononcer un discours bilan et d'orientation des travaux qui attendent cette session. Les enseignants, membres du Syeco et du Synecat, en ont profité pour faire un sit-in devant le palais du peuple.

Ce lundi, l'Assemblée nationale a solennellement ouvert sa session ordinaire de septembre. Session essentiellement budgétaire. Mais qui aura à examiner et adopter plusieurs matières restées en suspens au cours de la session précédente.

Dans son discours inaugural, le président ad intérim de l'Assemblée nationale a sévèrement critiqué le gouvernement qui n'a rien fait du tout pour sortir le pays de la misère ni réaliser ses promesses en matière notamment des 5 chantiers, du smig, de la bourse des étudiants qui n'arrive qu'à compte goûte.

Selon Christophe Lutundula, la loi exige du gouvernement de déposer le projet de budget en l'occurrence celui de l'exercice 2009 à la date du 15 septembre. Jusqu'à ce jour, déplore Lutundula, auccun effort n'est fourni par le gouvernement dans ce sens.
Cette fois-ci « les choses vont changer. Sinon le contrôle parlementaire risque de devenir un ventre mou du parlement. Des dispositions particulières devront être prises pour un contrôle efficace de l'exercice budgétaire de l'Etat », martèle Christophe Lutundula. Désormais, ce contrôle devra être assorti des sanctions.
Il demande au gouvernement d'allouer aux services de sécurité, aux enseignants et aux médecins, des crédits substantiels à travers le budget 2009 et ce, pour faire face à la tension sociale devenue très perceptible avec plusieurs mouvements des grèves.

Il faut aussi procéder à une double réflexion sur la décentralisation et l'indépendance de la magistrature. « comment expliquer qu'un membre du gouvernement provincial s'oppose à un acte pris par un membre du gouvernement central ? Disposons-nous des moyens adéquats pour procéder au découpage territorial ? », s'interroge-t-il.
A toutes ces questions, Lutundula répond que seule la concertation permanente permettra de régler tout différend. Et le cadre approprié pour ce faire demeure la conférence des gouverneurs des provinces.
Sur le plan judiciaire, le mal est profond. Le juge ne dit plus le droit comme il se doit. Et Lutundula d'appeler les députés à mettre le bouché double pour accomplir la part du contrat avec la base électorale. Ils doivent rapidement procéder à la réforme du pouvoir judiciaire par l'examen des projets des lois

Kengo wa Dondo a sonné la rentrée au Sénat
Rentrée parlementaire, il en a été également question au Sénat. C'est le président de la chambre haute du parlement. Léon Kengo wa Dondo qui a procédé à l'ouverture solennelle de cette rentrée par un discours bilan avec des enjeux qui attendent cette session de septembre. Session qui sera également consacrée l'examen de loi budgétaire de l'Etat exercice 2009.
Léon Kengo a axé son discours notamment sur la décentralisation qu'on ne doit pas confondre avec le sécessionniste.

Un discours apprécié par Eve Bazaiba , sénatrice et porte-parole de l' UN , qui donne ici ses impressions : « J'ai apprécié le discours qui a eu trois temps : le 1er pour montrer le travail des sessions passées. Il a focalisé son attention sur la question de la décentralisation, de l'arsenal juridique que nous avons mis à la disposition du gouvernement en cette matière. Le 2e temps, c'était le contenu de cela, pour qu'il n'y ait pas confusion en ce qui concerne la matière de décentralisation, qui n'est pas à confondre avec un régionalisme. En 3e temps, il a parlé de ce qu'il y a comme matière. Bien que ce soit une session essentiellement consacrée au budget, mais nous avons des arriérés parlementaires, notamment les commissions paritaires entre l'Assemblée nationale et le Sénat, par rapport à la loi sur les droits de l'enfant et celle sur la mise en place de la commission nationale des droits de l'Homme. »

L'opposition parlementaire dénonce « l'inattention de l'Etat »

C'est en marge de la rentrée parlementaire que l'opposition parlementaire a fait une déclaration politique ce même lundi pour dénoncer, selon ses propres termes, "l'inattention de l'Etat". Constitué du MLC , ODR et CD/UN , ce groupe de l'opposition note l'absence totale de l'autorité de l'Etat dans tous les domaines de la vie nationale.

Il demande au gouvernement d'apporter des réponses urgentes et adéquates à tous les problèmes sécuritaires et sociaux qui se posent dans le pays. Cette frange de l'opposition réitère également son soutien au sénateur Jean-Pierre Bemba.

François Mwamba , secrétaire général du MLC résume cette déclaration : « Il y a effectivement une absence totale de l'autorité de l'Etat, que ce soit en matière de gestion des affaires courantes, notamment en ce qui concerne les salaires, les niveaux de vie des population. La RDC est devenue un pays passoire, que ce soit au Nord ou à l'Ouest. Celui qui veut prendre une portion a, semble-t-il, la latitude de pouvoir le faire. Sur cette base, nous avons, bien entendu, non seulement pris à témoin la population, mais indiquer très clairement qu'une rentrée dans les obligations du gouvernement d'apporter des réponses rapides aux questions de niveau de vie des populations et, une fois de plus, à toutes ces questions de défense du territoire. Et nous avons réitéré notre solidarité avec le sénateur Jean-Pierre Bemba qui est arrêté pour des raisons politiques actuellement, et il se trouve à la Haye. Et nous avons également réitéré notre soutien à la candidature de M. Jean-Pierre Bemba comme porte-parole de l'opposition. »

Sit-in des enseignants

Sit-in ce lundi des enseignants du Syeco et Synecat au palais du peuple. Les délégués de ces deux syndicats en grève ont saisi l'occasion de la rentrée parlementaire pour présenter leurs revendications aux députés.
« Aucun enseignant ne peut avoir deux employeurs : l'Etat et les parents ». « Parent lève toi et barre la route à la motivation ». Tels sont les messages que l'on pouvait lire ce matin sur les calicots de près d'une centaine d'enseignants venus manifester leur mécontentement aux députés. Regroupés devant l'entrée principale du palais du peuple, ces affiliés du Syeco et Synecat entonnaient des chansons pendant que se déroulait à l'intérieur de l'hémicycle, la cérémonie d'ouverture de la session parlementaire de septembre.
C'est à 14 heures 15 que le bureau de l'Assemblée nationale conduit par son premier vice président Christophe Lutundula a reçu tous les enseignants présents. Le Secrétaire général du Synecat, Jean Bosco Puna lui a remis le mémo des enseignants dont les revendications portent notamment sur l'uniformisation des salaires des enseignants de la RDC, la suppression de la motivation des parents et l'exécution du budjet 2008 en faveur des enseignants. Christophe Lutundula a promis aux enseignants de les associer à l'élaboration du prochain budget, de questionner le gouvernement sur le non paiement des salaires des certains enseignants pour les mois de février et mars. En attendant le début des négociations promises par le bureau de l'assemblée, les enseignants sont repartis visiblement satisfaits de ces réponses.




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