10/3/08

Débat Palin-Biden : fin de "l'effet Palin" !

En 90 minutes pour convaincre, Sarah Palin et Joe Biden se sont retrouvés à Saint-Louis, pour leur premier et unique affrontement de campagne, en attendant le prochain débat entre le sénateur de l'Illinois, Barack Obama, et celui du Nevada, John McCain. Une heure trente c'est peu et beaucoup à la fois. « L'effet Palin » a, une nouvelle fois, accouché d'une souris. Elle a été simplement laminée par le colistier de Barack Obama, Joseph Biden, dit Joe. Mais, il n'y a pas eu KO.


Devant la modératrice, présentatrice et productrice africaine-américaine de la chaîne publique PBS, Gwen Ifill, la belle colistière de John McCain, candidatrépublicain à la Maison-Blanche, a fait voir à tous l'étendue de sa médiocrité abyssale, malgré des cours intensifs. Même dans le camp du GOP (Grand Old Parti), on parle de naufrage.

Tout le monde savait, dès le choix de l'ancien prisonnier de guerre américain au Vietnam, John McCain, que Sarah Palin était vraisemblablement son suicide politique. Malgré l'esbroufe hypocrite de certains caciques du parti, qui, en réalité, n'y croyaient visiblement pas en cet éventail de l'Alaska, il s'est avéré enfin que la « hockey mom » n'avait définitivement pas la carrure.
 
Belle à croquer dans son tailleur noir de bonne coupe, agrémenté d'un macaron patriotique aux couleurs du drapeau de son pays, ses escarpins Stuart Weizman dernier cri, ses lunettes « fashion et sexy », on ne retiendra d'elle que le look et ses méconnaissances méphistophéliques. Larguée, aux antipodes des faits historiques, éloignée des réalités américaines, perdue dans un verbiage vaseux, Sarah Palin a créé, côté républicain, un spleen intersidéral. C'est vrai, ils revendiquent la victoire.
 
D'entrée de jeu, visiblement crispée, le rictus des mauvais jours en coin, la mine patibulaire dès la première difficulté, notamment sur les questions internationales, Sarah Palin s'est noyée toute seule, comme une grande, en récitant son refrain connu de tous sur Israël. C'est vrai que, quand on a juste fait un déplacement au Koweït, vu l'Irak avec des jumelles et croire en réalité qu'on s'y est vraiment rendue, est simplement risible. Elle semble connaître la situation en Iran.
 
La fantasque candidate à la vice-présidente américaine ne s'en remettra pas. L'éphémère succès de ses envolées lyriques, ses déclarations au ras des pâquerettes, trouveront sans doute, leur épilogue le 4 novembre prochain, surtout que, de son côté, le boom historique de Barack Obama dans les Etats-clés ne fait que se préciser. Avec l'avantage pris par Biden, plus dans un rôle de vice-président, il n'y a plus vraiment de doute possible.
 
Toute la semaine pourtant, le vieux sénateur de l'Arizona, John McCain, a multiplié les interviews, s'énervant parfois devant des journalistes médusés, brocardant les « intellectuels » qui osaient critiquer Sarah Palin, ou, lorsqu'il annonçait, sans rire, que son choix était le meilleur qui soit pour l'Amérique, ajoutant même que sa colistière sera la prochaine Ronald Reagan et… Bill Clinton à la fois. Beau subterfuge et ultime syncrétisme pour faire un clin d'œil au camp Clinton, aux ultras du parti républicain et, bien sûr, vous l'aurez compris, rejeter encore et toujours son accointance perpétuelle à l'administration Bush. On croit rêver.
 
Face au vieux briscard de la politique étrangère, Biden, de son prénom Joseph, dit Joe, le naufrage était prévisible, d'autant plus que Sarah Palin arrivait, lors de ce débat, en situation de faiblesse, ayant elle-même annoncée que le sénateur du Delaware était coriace, expérimenté et loquace.







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Jean-Louis Kayitenkore
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