11/9/08

CPI : Une manifestation des partisans de JP Bemba dégénère en pugilat



 


Réunis devant le siège de la Cour pénale internationale à La Haye, des Congolais venus de l'Allemagne, de la Belgique et des villes des Pays-Bas ont dénoncé mardi 4 novembre l'audience prévue ce jour avant d'être reportée ainsi que le maintien en détention de l'ancien vice-président de la RD Congo et sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo.

Ils étaient plus ou moins trois cent manifestants dont plusieurs dizaines en tenue de camouflage. Ils ont rejoint La Haye dans la matinée de mardi par cars entiers. L'épouse Bemba, née Liliane Teixeira, était de la partie. Il en est de même du représentant au Benelux du MLC (Mouvement de libération du Congo), Dr. Jean-Jacques Mbungani Mbanda et de plusieurs activistes politiques. Il faut que dire cette «démonstration» était prévue de longue date après que la CPI a fixé, au 4 novembre, l'audience de «confirmation des charges» dans l'affaire «Le procureur contre JP Bemba». Les partisans du «Chairman» avaient prévu d'aller au siège de cette juridiction internationale afin d'assister au procès. On le sait, le 31 octobre dernier, cette Cour, par sa Chambre de première instance III, a arrêté les dates de cette audience. A savoir du 8 décembre au 12 décembre prochain. «La manifestation de ce mardi avait un objectif majeur : dénoncer le report de l'audience autant que le maintien en "détention arbitraire" de JP Bemba», déclare Dieudonné Wabi, coordonnateur de l'«Association des Amis de JP Bemba». Pour lui, «JPB» fait l'objet d'une «grave injustice».

Mémorandums

A La Haye, les manifestants ont pu articuler leur indignation dans deux mémorandum remis au président de la CPI. L'un émane du MLC. L'autre, de diverses associations de la diaspora congolaise d'Europe. «Comme toujours à pareille occasion, commente une source jointe au téléphone, les débordements ne manquent pas…». Que s'est-il passé ? Il semble que les protestataires ont fini par envahir la voie publique provoquant des embarras de circulation à La Haye. «C'est ainsi, explique un témoin, que la police batave a appelé des renforts pour rétablir l'ordre en forçant les Congolais à monter dans les cars. Un des policiers a voulu bousculer Liliane Bemba. Le geste a suscité des vives réactions d'où les empoignades...». Bilan : un blessé léger (répondant au surnom de «Pharaon») et quelques interpellations. Pour des raisons inconnues au moment où nous couchons ces lignes, Jean-Jacques Mbungani a été interpellé de 14h00 à 20h00. Il était impossible de le joindre au téléphone. Henri Muke Disuishe du groupe de pression «Bana Congo» a subi un sort quasi-analogue. «Cette manifestation a été un grand succès, exulte Wabi. Désormais, les magistrats de la CPI savent que nous restons vigilants et que Bemba n'est pas un homme seul».

Audience cruciale

L'audience de confirmation des charges est un rendez-vous crucial. La Cour devra à cette occasion s'assurer que "les affaires renvoyées en jugement présentent des éléments de preuve suffisants pour établir l'existence de motifs substantiels de croire que la personne a commis les crimes qui lui sont imputés", indique le communiqué diffusé le 31 octobre par la CPI. "Suite à cette audience, la Chambre de première instance III décidera de confirmer ou non les charges retenues par le Procureur à l'encontre de M. Jean-Pierre Bemba Gombo et de le renvoyer, le cas échéant, en procès." Et ce, de cinq chefs de crimes de guerre et de trois chefs de crimes contre l'humanité commis sur le territoire de la République centrafricaine pendant la période allant du 25 octobre 2002 au 15 mars 2003. En décembre prochain, l'ancien vice-président de la RD Congo et sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo va entamer son septième mois de détention. L'homme a tenté en vain d'obtenir la libération sous caution afin de comparaître en "homme libre". Membre de l'équipe d'avocats chargée d'assurer la défense de Bemba, Aimé Kilolo Musamba, interrogé fin octobre par la rédaction de Congoindependant.com, est formel : «Les pièces communiquées, à la défense, par le procureur Luis Moreno-Ocampo se rapportent à des exactions commises par des «soldats» indéterminés.» Selon lui, le magistrat argentin a recueilli notamment des «témoignages» et des "preuves écrites" sans toutefois que ceux-ci fassent mention des noms des auteurs présumés des faits incriminés. «Aucun élément n'établit à ce stade la responsabilité irréfutable de Jean-Pierre Bemba», estime cet avocat du barreau de Bruxelles et de Lubumbashi. Son confrère Papis Tshimpangila d'enfoncer le clou : «Comment peut-on sanctionner un supérieur hiérarchique sans pour autant identifier et poursuivre ses subordonnés censés être les auteurs et co-auteurs des faits incriminés?».

B. Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2008





--
Jean-Louis Kayitenkore
Procurement Consultant
Gsm:   +250-08470205
Home: +250-55014140
P.O. Box 3867
Kigali - RWANDA
East AFRICA
Blog: http://www.cepgl.blogspot.com
Skype ID: kayisa66

No comments:

Post a Comment