constantly undermined by underground faults.
After a certain stage, the more the oppressors
are trying to consolidate their power, the more they
hasten its ruin.
Often, this process finds its emblem in seemingly
innocuous objects that materialize quizzical shake
that history loves to inflict powerful.
On the same subject
This is true of the vibrator.
In a study published in the United States in
1999 and now available in french, Rachel P. Maines
traces the advent of this revolutionary technology,
which came to light showing the contradictions
gnawing inside of ideology "androcentrism.
What is it?
First doxa widespread, which makes the whole world
around this single axis: the phallus.
According to this doctrine, the sexual relationship
"normal" is defined as: an act of vaginal penetration
that ends with the male orgasm.
If this approach proves to be fragile, however,
because it rests on the denial of a fact attested
since the dawn of time: more than intercourse,
it is the clitoral caresses which women enjoy .
To circumvent this difficulty, argues Rachel P. Maines,
ideologists of the penis have moved the debate
on the medical field.
From ancient times, it was decreed that any woman
unable to achieve orgasm through vaginal penetration
had a disturbing pathology.
This medicalization of the problem had at least
two advantages.
From a doctrinal point of view, first, it was
to preserve the primacy of the male orgasm,
the only one that matters - because it is
the man, and because it is
necessary to fertilization.
From a practical point of view, then,
allowed the subterfuge "to evade
the explanation face-to-head on
the reciprocity of orgasm heterosexual",
so to scale back a lot of small
and large violence: l 'bans on masturbation,
conjugal frustrations, the fate of
the simulation, in short
all unsaid who stand our patriarchal society.
Here the author repeats the conventional analysis
of what Foucault called "the hystérisation
of the female body" in the West.
And while admitting that some women
diagnosed as "hysterical" suffered from real,
the historian says that this category was first
used to disqualify the sensitivity of the insurgency
against the yoke female misogynist.
In this revolt, history has provided discreet support
by one of these tricks which it is customary.
Over the centuries, in fact, doctors have
claimed cure the "hysteria", or
"suffocation of the matrix
by a real clinical orgasm:" Marriage is
not always sufficient, far from it to
"cure" a "disease" under the relentless
operation of female sexuality outside
the dominant sexual paradigm,
ironically Rachel P. Maines.
Doctors have inherited the dirty work
because nobody else wanted to do it .
Erudition AND HUMOR
So much so that those members of
the elite male found themselves forced
to invent a thousand and one tricks
to lead their patients on their way to ecstasy.
Or to perform safely, these therapists have
rediscovered the wonders of the clitoris.
In these areas, men of art have gained
little knowledge, but above all
a strong know-how.
Since Hippocrates until the 1920s,
they were likely to recommend
a "orgasmothérapie"
centered on a careful massage
of the vulva.
Concerned, in turn, delegate this task,
they generated the invention of devices
become more sophisticated.
Thus was born the modern vibrator,
which the historian describes the beginnings
in the late nineteenth century.
First sold in the medical market, it was soon
marketed as a mere tool
of appliances: "Thanks to him, you feel
you beat all the pleasures of youth,
" The vibration that's life! " "From ...",
so delicious companions promised
advertisements published in
the American press the years 1910-1920.
Without the facilities in which such a subject
might have been, Rachel P. Maines did not
mix less erudition and humor.
A hinge of history of women, medicine
and technology, his book shows how the vibrator
is both a symptom of male hegemony and
the best instrument to subvert.
Invented by the same people who wanted
to ignore the clitoris, it has come
to symbolize in sovereignty.
To feed the worst nightmare for the guardians
of order androcentrism, as summarized in
this joke well known
feminist circles: When did God create man?
When the woman realized that
the vibrator did not know dancing ...
Technology of orgasm, the vibrator, the "hysteria"
and the sexual satisfaction of women
(The Technology of Orgasm) by Rachel P. Maines,
translated from English (United States)
by Oristelle Bonis,
Alain Giami preface, Payot, 272 p., 20 €.
|
Les systèmes de domination sont des édifices précaires,
sans cesse minés par des failles souterraines.
Passé un certain stade, plus les oppresseurs
essaient de consolider leur pouvoir, plus
ils précipitent sa ruine.
Souvent, ce processus trouve son emblème
dans des objets apparemment anodins,
qui matérialisent les secousses narquoises
que l'Histoire aime infliger aux puissants.
Il en va ainsi du vibromasseur.
Dans une étude parue aux États-Unis en 1999,
et désormais accessible en français,
Rachel P. Maines
retrace l'avènement de
cette technologie révolutionnaire, qui est venue
exhiber au grand jour les contradictions
rongeant de l'intérieur l'idéologie "androcentriste".
De quoi s'agit-il ?
D'une doxa très répandue, qui fait tourner
le monde entier autour
de cet axe unique : le phallus.
Selon cette doctrine, le rapport sexuel "normal"
se définirait comme suit : un acte
de pénétration vaginale qui se conclut
par l'orgasme masculin.
Si cette vision des choses se révèle
fragile, toutefois, c'est parce qu'elle
repose sur la négation d'un fait attesté
depuis la nuit des temps : bien davantage
que le coït,
c'est la caresse clitoridienne
qui fait jouir les femmes.
Afin de contourner cette difficulté,
soutient Rachel P. Maines,
les idéologues du pénis ont déplacé le débat
sur le terrain médical.
Dès l'Antiquité, il fut décrété que toute femme
incapable de parvenir à l'orgasme
par pénétration vaginale souffrait
d'une inquiétante pathologie.
Cette médicalisation du problème avait
au moins deux avantages.
D'un point de vue doctrinal, d'abord,
il s'agissait de préserver la primauté
de l'orgasme masculin,
le seul qui compte - parce que c'est
celui de l'homme, et parce qu'il
est nécessaire à la fécondation.
D'un point de vue pratique, ensuite,
le subterfuge permettait "d'échapper
aux explications en tête-à-tête sur
la réciprocité de l'orgasme hétérosexuel",
donc d'escamoter tout un tas de petites
et de grandes violences : l'interdit concernant
la masturbation, les frustrations conjugales,
les fatalités de la simulation,
bref l'ensemble des non-dits
qui font tenir debout notre société patriarcale.
Ici, l'auteure reprend les analyses classiques
de ce que Foucault a nommé "l'hystérisation
du corps féminin" en Occident.
Et tout en admettant que certaines femmes
diagnostiquées comme "hystériques"
souffraient de troubles réels, l'historienne affirme
que cette catégorie a d'abord servi
à disqualifier l'insurrection de la sensibilité
féminine contre le joug misogyne.
A cette révolte, l'Histoire a apporté
un soutien discret, par l'une de ces ruses
dont elle est coutumière.
Au fil des siècles, en effet, les médecins
ont prétendu soigner l'"hystérie ",
ou la "suffocation de la matrice",
par une véritable clinique de l'orgasme : "Le mariage
ne suffisait pas toujours, loin s'en faut,
à "soigner" une "maladie" relevant
du fonctionnement opiniâtre
de la sexualité féminine en dehors
du paradigme sexuel dominant,
Les médecins ont hérité de la sale besogne
parce que personne d'autre ne v
oulait s'en charger." ironise Rachel P. Maines.
ERUDITION ET HUMOUR
Tant et si bien que ces membres de l'élite mâle
se sont trouvés contraints d'inventer mille
et une astuces propres à conduire
leurs patientes sur le chemin de l'extase.
Or pour les mener à bon port, ces thérapeutes
ont redécouvert les prodiges du clitoris.
En ces domaines, les hommes de l'art
ont acquis un faible savoir, mais surtout
un solide savoir-faire.
Depuis Hippocrate jusqu'aux années 1920,
ils ont été nombreux à recommander
une "orgasmothérapie" centrée sur
un savant massage de la vulve.
Soucieux, à leur tour, de déléguer cette tâche,
ils ont suscité l'invention d'appareils
de plus en plus perfectionnés.
Ainsi naît le vibromasseur moderne,
dont l'historienne décrit les premiers
balbutiements à la fin du XIXe siècle.
D'abord vendu sur le marché médical,
il fut bientôt commercialisé comme
un banal ustensile
d'électroménager : "Grâce à lui,
vous sentirez palpiter en vous
tous les plaisirs de la jeunesse",
"La vibration c'est la vie !",
"De si délicieux compagnons...", promettaient
les publicités publiées dans
la presse américaine des années 1910-1920.
Sans verser dans les facilités auxquelles
un tel sujet aurait pu donner lieu,
Rachel P. Maines n'en mêle pas moins
érudition et humour.
A la charnière de l'histoire des femmes,
de la médecine et des technologies,
son livre montre comment le vibromasseur
représente à la fois le symptôme de
l'hégémonie masculine et le meilleur
instrument pour la subvertir.
Inventé par ceux-là mêmes qui voulaient
ignorer le clitoris, il a fini par en
symboliser la souveraineté.
Jusqu'à nourrir le pire cauchemar
des gardiens de l'ordre androcentriste,
tel que le résume cette blague bien connue
des cercles féministes : quand Dieu a-t-il
créé l'homme ?
Quand la femme a compris que
le vibromasseur ne savait pas danser...
Technologies de l'orgasme,
Le vibromasseur, l'"hystérie" et
la satisfaction sexuelle des femmes
(The Technology of Orgasm)
de Rachel P. Maines, traduit de l'anglais
(Etats-Unis) par Oristelle Bonis,
préface d'Alain Giami, Payot, 272 p., 20 €.
--
J-L K.
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