| L'Egypte et l'Afrique du Sud ont demandé mardi un sursis de 12 mois dans la procédure de la Cour pénale internationale visant le président soudanais Omar el-Béchir, notamment pour "génocide" au Darfour.
"Nous faisons tous les deux des efforts pour essayer de trouver une solution", a déclaré à la presse le président égyptien Hosni Moubarak à l'issue d'un entretien à Pretoria avec son homologue sud-africain Thabo Mbeki.
"Le dossier pourrait peut-être être reporté pour environ 12 mois. Pendant ce temps, des développements pourraient faire baisser la tension", a-t-il ajouté à l'occasion de sa première visite officielle en Afrique du Sud.
Le procureur de la CPI a réclamé le 14 juillet aux juges de la Cour d'émettre un mandat d'arrêt contre le président Béchir pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, en proie à la guerre civile depuis 2003.
L'Union africaine (UA) et la Ligue arabe ont ensuite demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de différer la procédure d'un an pour ne pas compromettre le processus de paix au Soudan.
Lundi, la Libye et l'Afrique du Sud ont soumis une proposition en ce sens au conseil de sécurité de l'Onu et se sont heurtés à l'opposition des Occidentaux.
Mais le secrétariat des Nations unies a fait savoir qu'il ne pouvait pas interférer dans la décision de la CPI, qui est indépendante.
"Cette semaine, nous allons être en contact avec le président Béchir: il a souhaité envoyer un émissaire pour discuter de cette question avec nous et c'est ce qui va se passer", a ajouté Thabo Mbeki lors d'une conférence de presse commune.
Le chef de l'Etat sud-africain a de nouveau estimé qu'une inculpation de Omar el-Béchir "n'aiderait pas" les tentatives pour faire progresser la paix entre le Nord et le Sud Soudan, ni dans la province du Darfour (ouest).
M. Moubarak se rend mercredi à Kampala pour une visite de quelques heures en Ouganda. | 
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