7/15/08

 Béchir répond en dansant aux accusations de génocide
SOUDAN - 15 juillet 2008 - AFP

Le président soudanais Omar el-Béchir a dansé, levé sa canne vers le ciel en signe de joie et lancé des "Allah est grand" au cours de sa première apparition publique depuis la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de le poursuivre pour génocide au Darfour.



Quelques heures après avoir été désigné par le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, comme suspect de génocide au Darfour, M. Béchir, qui participait à une cérémonie de ratification d'une nouvelle loi électorale, a voulu faire passer un message clair à la communauté internationale: au Soudan les affaires continuent.



Assis sur une haute estrade dans l'immense Hall de l'Amitié construit par les Chinois à Khartoum, le président soudanais a été reçu par les vivats de 500 fidèles et des hauts représentants de l'Etat.



Accompagné par le vice-président Ali Osman Taha et le premier vice-président Salva Kiir, dirigeant de la région semi-autonome du Sud, il a écouté des discours sur l'unité nationale devant un parterre de représentants du Nord, d'anciens rebelles du Sud et des anciens combattants de l'Est.



De nombreuses personnes dans l'assistance qui comptait des hauts gradés de l'armée, des dirigeants musulmans et chrétiens ainsi que plusieurs diplomates étrangers ont dansé pendant un bref intermède musical.



"Ma foi est dans ma patrie, c'est ce qui me rend fier de dire "Je suis un Soudanais, je suis un Africain", a interprété le chanteur de pop Jamal Mustafa.



"C'est une terre où les gens sont bons, une terre pleine de ressources cachées".



Des dizaines de personnes se sont ensuite précipitées vers le chef de l'Etat pour tenter de lui serrer la main alors que celui-ci marquait le rythme en claquant des doigts et saluait la foule.



M. Béchir, vêtu d'une longue tunique traditionnelle blanche, n'a pas fait de dioscours mais a lancé des "Allah est grand" en saluant ses partisans après la cérémonie qui a duré une heure.



Il a alors été acclamé par la foule qui a quitté le Hall de l'Amitié pour tirer des feux d'artifice, danser et pique-niquer dans les parcs publics.



La cérémonie était destinée à entériner une nouvelle loi électorale, approuvée la semaine dernière par le Parlement et qui permettra la tenue d'élections l'an prochain comme le prévoit l'accord de paix entre le Nord et le Sud signé en 2005.



Les orateurs ont salué ce "moment historique" qui permettra "la réconciliation du peuple soudanais".



La décision du procureur de la CPI, de demander aux juges de la cour d'émettre un mandat d'arrêt contre le président soudanais pour "génocide" au Darfour, a été dénoncée par d'autres intervenants qui ont rejeté toutes les accusations contre le chef de l'Etat.



Il s'agit d'un "complot politique", a déclaré l'un des orateurs en ajoutant que le peuple soudanais avait toujours réussi à surmonter ces obstacles".



"Monsieur le Président, ils ne vous toucheront jamais", a renchéri un autre hommme politique.






--
Jean-Louis Kayitenkore
Procurement Consultant
Gsm: +250-08470205
Home: +250-55104140
P.O. Box 3867
Kigali-Rwanda
East Africa
Blog: http://www.cepgl.blogspot.com
Skype ID : Kayisa66

No comments:

Post a Comment