1/25/09

Des élections européennes

Photo: Nicolas Sarkozy

Source: http://lenouvelhebdo.com, http://agoravox.fr

Des élections européennes aux multiples inconnues

Les élections européennes de juin prochain interviendront au lendemain
d'une présidence française de l'Union Européenne particulièrement bien menée et
dans un climat de crise économique jamais vue depuis 1929.

Deux dossiers sur lesquels le président de la république Nicolas Sarkozy
aura tenté tant bien que mal de peser, transformant ainsi cette échéance
en un mini-référendum sur la politique du gouvernement et
du président de la république.

Cette affirmation se confirme d'autant plus que l'UMP a incité nombre
de ses figures dirigeantes, Rachida Dati en première ligne,
à se lancer dans la bataille, personnalisant ainsi une élection
où le parti de la majorité espère faire mieux qu'il y a cinq ans (16,6%).

Mais un succès dépendra surtout des bénéfices que parviendra à tirer
Nicolas Sarkozy de son implication dans la crise économique internationale.
Cependant le NPA, emmené par le charismatique Olivier Besancenot,
a toutes les cartes en main pour être le premier bénéficiaire
d'une crise qui engendre d'ores et déjà
une hausse conséquente du chômage.

Aujourd'hui, la question de la récupération politique de la crise
reste floue tant les prévisions économiques ne semblent pas refléter
la consommation et les habitudes des français,
vraisemblablement stables en dépit de la crise.

En 2004, le Parti Socialiste avait profité d'une érosion de la confiance
vis à vis du gouvernement Raffarin, rassemblant 28% des suffrages.
Les listes LO-LCR avec 2,6% des suffrages n'avaient à l'époque,
pas su bénéficier du rejet de la politique gouvernementale.

Une tendance inverse pourrait ainsi s'observer en 2009,
du fait de la décrédibilisation du Parti Socialiste et de l'évolution
du statut d'Olivier Besancenot, passé de celui de trouble-fête à
celui de leader du vote contestataire.

Les scores des différents mouvements de gauche seront probablement
conditionnés par la capacité du PS à se relever du psychodrame
du congrès de Reims.

Une candidature de Ségolène Royal dans sa circonscription
n'arrangerait pas les choses pour un Parti Socialiste, qui, si
il souhaite conserver une marge suffisante sur l'UMP,
devra faire prévaloir l'union et le rassemblement.

Élevé à un nouveau statut depuis les élections présidentielles 2007,
Olivier Besancenot et ses listes NPA ont sans aucun doute
la capacité de faire mieux qu'en 2004,
où la crise économique n'avait alors pas encore frappé.

La fondation du Nouveau Parti Anticapitaliste va quand à elle
procurer un élan capable de combler une possible
remise en forme du PS, jusque là miné par des divisions internes.

Si le contre-plan de relance socialiste présenté la semaine dernière
s'inscrit dans une véritable dynamique de proposition,
il ne fait pas de doute que les listes socialistes
sortiront grandes gagnantes de ces échéances européennes.

A l'inverse, pour Olivier Besancenot, le climat dans lequel
les listes NPA aborderont les échéances européennes ne sera
en rien comparable à celui qui avait prévalu
au lendemain des présidentielles.

L'élection de Martine Aubry au poste de première secrétaire du PS
symbolise un virage à gauche emprunté par le PS,
susceptible de ramener dans les rangs les déçus de l'émergence
de Ségolène Royal. Autre coup dur pour Olivier Besancenot,
Jean-Luc Mélenchon, en fondant le Parti De Gauche
qui sera vraisemblablement allié au PCF
dans le cadre des européennes, compte lui aussi
rallier les déçus de l'orientation du PS.

Pour rappel, les listes communistes avaient rassemblé en 2004,
 6% des suffrages.
Jean-Luc Mélenchon siégeait alors encore au bureau national du PS...

Les élections européennes seront-elles le théâtre
d'une nouvelle déroute frontiste ?

Il sera en tout cas très difficile pour le Front National
de rééditer son score de 2004, soit 9,8% des suffrages exprimés,
tant la formation de Jean-Marie Le Pen connaît
une grave crise politique et financière depuis
les maigres 10% obtenus lors des dernières élections présidentielles.

La saignée des sympathisants frontistes opérée par Nicolas Sarkozy
et l'UMP semble avoir été efficace et surtout irréversible,
tant la défection des militants FN est frappante.
L'émergence d'Olivier Besancenot ne facilite pas non plus les choses
pour le FN, dont le message contestataire qu'il émet est soumis
à la concurrence.

Un des espoirs du FN réside dans la crise économique,
symbole de la chute d'un système, de l'"etablishment" tant raillé
par Jean-Marie Le Pen.
Reste que, une fois encore, Olivier Besancenot semble posséder
le meilleur profil pour profiter pleinement de la crise...

Enfin, l'ultime inconnue de ces élections européennes concerne l'absention,
en constante hausse depuis la tenue des premières échéances
européennes en 1979.

En 1984, l'absention s'était élevée à 43,3 % des inscrits,
51,3% en 1989, 53,2% en 1999 puis, un record à l'échelle continentale,
57,2% en 2004.

L'absention battera-t-elle de nouveaux records en juin ?
Tout dépendra de l'évolution de la considération
de l'Europe par les Français, si évolution il y a. On peut cependant
estimer que les électeurs, grâce à la présidence française de
l'Union Européenne, auront réévalué l'importance de l'U.E,
et prendront conscience de la nécessité qu'elle représente
face à la crise économique.

Par ailleurs, la volonté de juger l'action de Nicolas Sarkozy et
du gouvernement pourrait pousser les électeurs à se rendre aux urnes.


Source: http://lenouvelhebdo.com, http://agoravox.fr

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