1/25/09

Les centres de données

Photo: Centre de données

Source: Lilian Alemagna, http://lemonde.fr

Les centres de données, de plus en plus gourmands en énergie

La chasse au "gaspi" dans les centres de données est ouverte.

Ces immenses salles, appelées aussi "data centers",

composées de multiples serveurs informatiques qui stockent

les informations nécessaires aux activités des entreprises,

sont devenues de véritables gouffres énergétiques.

Selon une étude menée par des chercheurs européens

dans le cadre du programme de l'Union européenne

"Énergie intelligente - Europe", les 7 millions de centres de données

recensés dans les pays de l'Union européenne consommeraient,

chaque année, 40 milliards de kilowattheures,

soit l'équivalent de l'énergie utilisée annuellement par

une grande agglomération française pour son éclairage public.

Si rien n'est fait, cette consommation électrique pourrait, d'ici à 2011,

augmenter de 110 % par rapport à 2006, estime l'enquête

qui sera complétée au printemps par des études de cas en entreprises.

14 400 tonnes par an. C'est la quantité de CO2 produite par

le futur super-ordinateur de l'office météorologique

britannique (Met Office) censé aider à lutter contre

le réchauffement climatique.

Achetée 33 millions de livres (36,3 millions d'euros),

cette machine produira autant de CO2 que 2 400 personnes en une année.

"Nos super-ordinateurs actuels produisent déjà 10 000 tonnes de CO2

chaque année,

mais cela n'est qu'une partie des émissions de carbone économisées

grâce à notre travail", s'est défendu Alan Dickinson,

un des responsables du Met Office, au

quotidien britannique The Times.

Le nouvel équipement doit permettre d'améliorer les prévisions météorologiques.

Les données permettront ensuite de mieux connaître

l'impact des gaz à effet de serre sur l'environnement.

"Dans les prochaines années, la croissance des nouveaux

data centers sera faramineuse. Si on ne prend pas des mesures

maintenant, on va dans le mur !

" s'alarme Alain Anglade, chercheur au sein de l'Agence de

l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et

membre de l'équipe de chercheurs.

Encore modeste à l'échelle de l'Hexagone,

l'énergie utilisée par les centres de données

(4 à 6 milliards de kilowattheures) représente 1 % de la consommation

d'électricité du pays.

Un pourcentage appelé à croître rapidement en raison de la

diffusion rapide des nouvelles technologies informatiques.

Les banques, par exemple, soumises à des réglementations

croissantes en termes de stockage et traitements de

leurs données informatiques,

sont déjà contraintes d'agrandir leurs centres de données.

Le gouvernement français a saisi l'occasion du plan

France numérique 2012, lancé en octobre 2008,

par le secrétariat d'État au développement de

l'économie numérique pour créer un observatoire

des centres de données.

A horizon de dix-huit mois environ, il permettra aux entreprises

de se comparer entre elles et de les aider à prendre

des mesures pour qu'elles diminuent

la consommation énergétique de leurs machines,

explique en substance Alain Anglade,

un des responsables du projet pour qui

"les entreprises sont déjà sensibilisées car ce gaspillage

commence à leur coûter beaucoup d'argent".

Cette mise en commun devrait également permettre aux entreprises

d'anticiper sur la création de nouvelles normes environnementales

plus contraignantes au niveau européen.

Parallèlement, le ministère de l'économie et des finances

vient de lancer un groupe de réflexion. Baptisé

"Green ITW" et dirigé par Michel Petit, membre de l'Académie

des sciences, il doit proposer, d'ici à mai, des solutions pour

une "utilisation éco-responsable" des centres de données.

En clair, comment faire des économies d'énergie sans pénaliser

les entreprises dans l'utilisation de leurs outils informatiques.

Selon l'étude européenne déjà citée, près de

12 milliards d'euros pourraient être économisés grâce à

de nouveaux équipements moins gourmands en électricité

et des techniques plus efficaces de ventilation des salles.

L'Allemagne a, de son côté, déjà entrepris de lutter contre

le gaspillage énergétique des "data centers".

Depuis l'été dernier, un guide est à disposition des entreprises

pour leur faire prendre conscience du problème et les pousser

à investir dans des équipements plus efficaces.

Bien décidé à montrer l'exemple, le ministère fédéral

de l'environnement a annoncé en novembre 2008

avoir baissé la consommation d'électricité de ses

propres serveurs de 60 %, soit

une économie de CO2 de 44 tonnes.

Particulièrement concernés, les géants de l'informatique

cherchent eux aussi déjà à réduire la facture énergétique

de leurs data centers devenus gigantesques

pour stocker e-mails, vidéos et autres documents disponibles

en un seul clic.

Récemment, Google, Yahoo ! ou encore Microsoft

ont installé certains de leurs sites informatiques sur les bords

de grands cours d'eau américains.

Ils souhaitent pouvoir refroidir plus facilement leurs machines et

utiliser les centrales hydrauliques proches pouvant

leur fournir de l'électricité moins chère.

Jouant la carte du développement durable,

Google affirme avoir investi 45 millions de dollars dans

les énergies renouvelables.

Le mastodonte américain a même déposé un brevet

pour pouvoir installer des centres informatiques alimentés

par l'énergie des vagues et refroidis par

l'eau de mer sur des plates-formes flottantes.


Source: Lilian Alemagna, http://lemonde.fr

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