7/22/08

Un an après leur libération, les infirmières et le médecin bulgares se sentent abandonnés


Les cinq infirmières et le médecin bulgares, condamnés à mort et emprisonnés en Libye, savourent leur liberté retrouvée, mais restent hantés par les cauchemars des tortures qu'ils ont subies et réclament des compensations.



Un an après leur libération, les infirmières et le médecin bulgares se sentent abandonnés
« Le cauchemar qu'on m'enlève, qu'on m'étrangle ou que des chiens noirs me mordent hante mes rêves et je pleure dans mon sommeil », confie Valia Tcherveniachka. L'infirmière a repris son poste à l'hôpital de Biala Slatina (au nord-ouest de la Bulgarie), après huit ans et demi dans une geôle libyenne.


« Le cauchemar qu'on m'enlève, qu'on m'étrangle ou que des chiens noirs me mordent hante mes rêves et je pleure dans mon sommeil », confie Valia Tcherveniachka. L'infirmière a repris son poste à l'hôpital de Biala Slatina (au nord-ouest de la Bulgarie), après huit ans et demi dans une geôle libyenne.

Les six praticiens étaient accusés d'avoir inoculé le sida à 438 enfants libyens, dont 56 sont décédés, thèse démentie par les experts. Ils affirment qu'on les a torturés pour leur extorquer des aveux. Condamnés à mort à deux reprises, puis à la prison à vie, ils avaient été extradés dans leur pays d'origine, et finalement graciés par le président bulgare à leur arrivée à Sofia, le 24 juillet dernier, accompagnés par Cécilia Sarkozy, l'ex-épouse du président français qui s'était rendue en Libye pour plaider leur cause.

Un an après sa libération, Valia a du mal à s'habituer à la misère dans son pays. Elle touche l'équivalent de 136 euros par mois. Les conditions à l'hôpital « ont peu changé en dix ans », déplore-t-elle en montrant les matelas éventrés sur les lits des enfants.

Valia est en contact permanent avec une autre infirmière libérée, Valentina Siropoulo, revenue, elle aussi, travailler en pédiatrie à l'hôpital de Pazardjik (au sud de la Bulgarie), et dont la prison hante également les rêves.

Nassia Nenova et Christiana Valtcheva viennent de finir leur première année d'études de kinésithérapeute à Sofia, et envisagent d'ouvrir un cabinet privé. Snejana Dimitrova, qui a publié, comme Christiana, un livre en France sur ses mésaventures, ne peut pas retravailler pour cause d'immobilisation d'un bras après les tortures subies.

Le médecin bulgare d'origine palestinienne, Ashraf al-Hadjoudj, a porté plainte contre la Libye devant la Commission des d roits de l'homme de l'ONU à Genève et un tribunal français. « Je ne raterai aucune occasion pour intenter un procès au dictateur (libyen) « responsable de notre tragédie », affirme-t-il en ajoutant qu'il demande « des compensations ».

Petits boulots

Ashraf, qui faisait un stage de fin d'études de médecine au moment de son arrestation en 1999, est sans diplôme et ne peut pas pratiquer. Il vit de petits boulots et ajoute : « Nous sommes citoyens européens, il faut que l'UE nous aide.

» Les infirmières ont ont certes obtenu des logements, mais ils sont toujours inhabitables car dépourvus d'eau et d'électricité. Quant à la pension promise par le gouvernement bulgare à leur libération, les six l'attendent toujours.

La réaction du président Gueorgui Parvanov a jeté un froid. « Des centaines de milliers, pour ne pas dire des millions, de personnes en Bulgarie ont des problèmes pas moins importants » que ceux des praticiens libérés, a-t-il dit.




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Jean-Louis Kayitenkore
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