8/5/08

: Merci ,pardon, s'il te plait


 



Bonjour
je sais que le texte a lire est assez long mais il en dis beaucoup sur des mots  que nous avons totalement oublie par omission ou parceque cela ne figure pas dans  la nouvelle education que nous recevons,nous avons perdu toute receptivite envers les malheurs de notre prochain et surtout nous avons perdu un don de Dieu qui s'appele L'emphatie mais aussi nous sentons que dire  ces mots simple est une humilitaion !

prends la peine de  lire ceci jusq'au bout et medite!


Je voudrais dire que les 2 mots communication et prière n'en sont qu'un. C'est-à-dire qu'en réalité, la prière est communication et toute communication est prière.

J'ai réfléchi ces temps-ci que trois mots rendent la vie viable. J'entends la vie conviviale, la vie familiale, la vie professionnelle. Ces mots sont Merci, Pardon, S'il te plaît.
Imaginez que vous gommiez ces mots de votre vocabulaire, j'ai l'impression qu'il y aurait de la bagarre rapidement. Ces mots sont très importants, ils rythment notre existence et ils sont tellement importants qu'ils passent inaperçus. Mais quand, par hasard, ils manquent, nous le sentons très profondément et cela risque de faire des drames. Alors, je voudrais dans un premier temps, vous parler de ces trois mots : merci, pardon, s'il te plaît. Le second temps serait de dire à propos de quoi ces mots sont dits. Et je pense que c'est à propos d'une seule chose : la vie. On remercie la vie, on demande pardon de ne pas l'avoir donnée et on demande qu'on nous la donne. Le troisième temps serait de dire à qui ces mots sont-ils dits. On les dits, on les entends, on les demande, on les attend, on les dit à Dieu, aux autres, à soi. Et enfin, le quatrième temps serait de dire que d'employer ces trois mots est une pédagogie pour arriver à ce que notre vie soit en accord avec eux. Voici les plans de mon histoire, ce sont des choses très simples qu'il n'est pas inutile de répéter.

Je vais d'abord faire l'étymologie de ces trois mots.
L'étymologie est très intéressante car elle montre d'où viennent les mots. En général l'étymologie manifeste des réalités humaines très profondes. Ensuite, le mot change de sens, on oublie alors, le premier sens qui donne la profondeur du mot. Alors faisons un peu d'étymologie pour merci, pardon et s'il te plaît et vous verrez que le résultat est intéressant.

MERCI
Merci vient du mot latin " merx(cis) " qui veut d'abord dire marchandise mais aussi salaire. Et le salaire, c'est ce que l'on me donne en récompense de la marchandise que j'ai fournie, c'est-à-dire mon travail. Donc, dire merci, c'est payer un prix pour une marchandise, c'est payer un salaire, c'est payer ce que l'on nous a donné. Autrement dit merci, abréviation de je vous remercie, revient à dire : je vous rends l'équivalent de ce que vous avez donné, je vous retourne le prix de la prestation que vous avez donné, je vous rends la valeur. Donc, merci, c'est d'abord une idée de distribution, non pas au sens juridique mais au sens échange. C'est-à-dire que c'est une rétribution qui est enracinée dans un phénomène très profond : l'échange ; dès que quelque chose est donnée, il y a un mouvement naturel qui fait qu'il est rendu car la vie est circulation.
Ce qui est intéressant c'est que ce mot, d'abord commercial est très vite marqué par le débordement. C'est-à-dire non seulement payer ce que je dois vous donner plus et merci à très vite et aussi le sens de miséricorde. Il y avait, avant, des Sœurs de la Merci, des gens de la miséricorde. On dit que l'on est à la merci de quelqu'un, d'un créancier. On dit encore que cette personne est sans merci, sans pitié. Donc la merci et sans merci ne sont pas simplement ce que je dois, cela exprime aussi une note d'infériorité d'une part et de supériorité de l'autre. En tous cas, cela exprime que l'on attend plus que ce que l'on doit et que l'on rend davantage que ce que l'on doit.
Nous disons souvent merci mille fois. Pourquoi mille fois ? Une fois pourrait suffire, mais nous avons l'impression que n'importe quoi, une bricole, mérite pour ainsi dire tout en retour. Ces choses là sont très profondes.
Maintenant passons à d'autres langues. En italien merci c'est : " Grazzie " c'est-à-dire la grâce. D'ailleurs nous disons de quelqu'un qui ne dit pas merci, qu'il est ingrat. La grâce, activement c'est un don, une faveur et passivement, je rends grâce, je retourne la grâce. En français, il n'est pas très courant de dire : " fais-moi la grâce de… ". Mais en anglais cela se dit très bien : " Do me a favor ". " Rendez-moi service ", " Faites-moi une faveur ". Cicéron dit que dans la grâce il y a le souvenir des amitiés et des services d'autrui et la volonté de les rémunérer et de ne pas les oublier. Donc on garde conscience de tout ce que l'on a reçu et on veut le rendre. C'est cela la grâce selon Cicéron.
Vous me direz peut-être que dire merci cela ne coûte pas cher. Dire merci, ne serait-ce pas gratuit ? Alors là nous allons passer à l'anglais et à l'allemand qui vont nous apporter une autre direction de pensée. En allemand merci se dit " danke schön " et en anglais merci se dit " thank you " ; il y a la même racine DNK et TNK. Or cette racine qui veut dire je vous remercie est très proche, en l'utilisant avec d'autres voyelles, de je pense en anglais (je pense à vous) et du souvenir, de la mémoire en allemand. C'est intéressant car en anglais quand on me donne quelque chose, je réponds en disant je vous reconnais bien là, je garderai cela dans ma mémoire, mais surtout je vous reconnais. Et là nous trouvons un autre mot, français aussi. La reconnaissance ; s'apercevoir, ne pas être oublié, être conscient. Je garderai cela dans ma mémoire et j'en suis conscient, cela ne m'était pas dû, j'y pense et je vous le dis, ce bienfait restera éternellement gravé dans ma mémoire. Or, il me semble que ce dont nous avons besoin quand nous faisons une fleur à quelqu'un, ce n'est pas tellement qu'il nous donne une autre fleur, un bouquet ou l'équivalent en argent surtout pas, mais c'est qu'il le reconnaisse. Nous allons regretter si nous n'avons pas cette reconnaissance, ce souvenir, non pas d'avoir donné quelque chose, mais de l'avoir donné à quelqu'un qui ne le reconnaît pas. Ce sont donc des choses, des attitudes intérieures que nous attendons d'autrui et que, si nous avons un peu de cœur, nous communiquons à autrui. Un espèce de don de soi dans la reconnaissance de ce qui est fait et dans le désir d'initier un processus d'échange, de recevoir la grâce et de faire grâce. C'est important car nous parlons de communication et de prière et je pense que la communication et la prière ne peuvent être que dans un climat de grâce, pas la grâce au sens du catéchisme, mais la grâce comme le climat de la vie, la vie est grâce quand nous vivons dans le climat de la faveur donnée, la faveur rendue.
 

PARDON
Maintenant pardon, faisons encore un peu d'étymologie. Pardon, cela vient du mot latin " donnare ", un mot de bas latin qui équivaut en latin classique à " dare " et de " per ", un préfixe signifiant aller au bout des choses, parfaire, non seulement faire mais parfaire. Non seulement donner mais pardonner. Donc pardon, cela veut dire donner complètement, donner plus. Et le mot pardon dans l'ancien français et dans le bas latin c'est-à-dire le latin plus récent, intervient surtout au moment d'un couronnement ou de l'entrée d'un prince quand il donne un pardon. C'est-à-dire qu'il va distribuer des largesses, libérer les condamnés, ce qui a été fait en Belgique au moment de la venue du Pape. Donc c'est l'idée d'un don au carré, au cube, à l'infini. Et c'est très intéressant car pardon, cela veut dire je vous demande pardon et les anglais disent : I beg your pardon, ils le disent complètement je vous demande pardon. Cela veut dire je ne vous ai pas donné ce que je devais vous donner, ou je vous ai pris ce que je ne devais pas vous prendre. Donc je ne vous ai pas donné, alors je vous demande de donner plus, c'est-à-dire de faire comme si je vous l'avais donné et de dire merci quand même. Je ne vous ai rien donné et je vous demande un don au carré, vous passez l'éponge sur le fait que je ne vous ai rien donné et puis vous, vous donnez… Il faut le faire et surtout le demander. Je ne vous ai pas donné ce que j'avais à vous donner, eh bien je vous demande, vous, de donner, c'est un peut fort quand même.
Si l'on prend des cas concrets, eh bien les cas concrets c'est la vie de tous les jours. Nous passons notre temps à ne pas donner aux autres ce à quoi ils ont droit et d'être très sensibles au fait qu'ils ne nous donnent pas ce à quoi nous avons droit. C'est la psychologie de l'être humain moyen que nous sommes tous. Eh bien le vocabulaire, la parole nous invite au contraire à nous donner au carré à chaque fois qu'une chose ne nous a pas été faite. Et si par hasard nous n'avons pas donné, de demander, d'avoir le courage de demander, le culot de demander : donne-moi bien que nous n'ayons rien donné. Donc c'est encore faire grâce mais sur un arrière plan négatif. On demande à quelqu'un de dire merci, là où il n'y a pas lieu, de rémunérer là où il n'y a pas eu de munificence. Donc on nous demande ce débordement de la grâce que je notais dans le merci, c'est-à-dire le merci " plus que ". Finalement, merci et pardon vous voyez que c'est le même mot. En définitive, c'est toujours la grâce qui est demandée et rendue. Je dirais un merci à un niveau normal et pardon au niveau où il y a quelque chose qui n'a pas fonctionné.


S'il-vous-plaît,
S'il-vous-plaît, ou bien encore je vous prie, en allemand " bitte " et en italien, " per favore ", par faveur, " per cortesia ", par courtoisie, s'il vous plaît, " please " en anglais ; autrement dit qu'il vous plaise de. C'est très intéressant, le s'il vous plaît. Cela veut dire ceci : je vous demande la grâce de bien vouloir faire ceci ou cela sachant que cela ne m'est pas dû. Par exemple, je suis en train de lire mon journal, c'est très important, et un frère vient me dire : " donne-moi un coup de main, s'il te plaît, je te demande la grâce de lâcher ton journal et de venir me donner un coup de main " ; cela change tout car il m'invite à mettre mon plaisir à faire ce qu'il me demande ; donc je vais être gratifié et non pas frustré. L'autre a suffisamment de tact pour dire dans sa demande " s'il te plaît " et si cela ne te plaît pas eh bien, c'est bien. Je vous le demande, pourvu que vous y trouviez votre plaisir. En allemand, en italien, en anglais on répond c'est un plaisir. En français on ne dit rien car il ne faut pas donner trop aux autres pour qu'ils n'abusent pas de nous. L'origine étymologique est " placare " en latin, apaiser. Nous disons de quelqu'un qu'il est implacable, que rien ne peut l'émouvoir ; que jamais il n'y trouvera son plaisir. L'homme implacable, c'est un homme qui n'a pas la grâce non pas la grâce surnaturelle mais la grâce humaine. La Sainte Vierge à Lourdes a dit à Bernadette : " Faites-moi la grâce de venir ici pendant 15 jours ". Cela c'est parler humain. Si cela vous plaît venez ici pendant 15 jours et si cela ne vous plaît pas je trouverai quelqu'un d'autre.

merci,pardon,s'il te plait...
Vous voyez que ces trois mots, merci, pardon s'il te plaît regardés dans l'étymologie la plus simple et dans la signification, montrent que la communication dans la demande, dans le retour, dans la réparation de ce qui n'a pas marché, est essentiellement une incarnation complète de la grâce, d'une vie dans la grâce au niveau du langage courant, et non pas au niveau du langage spirituel. Si nous étions vraiment des hommes et des femmes comme il faut, d'aplomb, dans nos pompes, nous serions dans la grâce, alors, que, souvent, nous sommes dans la dureté et que cette dureté, c'est la fermeture. " Cela ne me plaît pas ", " On me donne quelque chose et je ne dis rien ", " Je demande sans savoir si cela plaira à l'autre ", entraînent la non-communication. Tout m'est dû, je ne dois rien à personne, nous vivons tous à ce niveau là. Et si nous allons plus profond, nous nous apercevons que dans certaines circonstances, avec certaines personnes, à certains moments, nous ne pouvons pas dire ces mots là ou nous ne pouvons plus les dire ces mots usuels. Et l'utilisation de ces trois mots dans la vie est une pédagogie, une réparation de cette grâce perdue, de cette grâce humaine. Et peut-être qu'une bonne ascèse serait de se demander comment j'use ces trois mots, est-ce que j'en use, est-ce que j'en use bien, est-ce que je ne pourrais pas en user mieux, davantage.

Le second point :
de quoi je dis merci, de quoi je dis pardon, de quoi je dis s'il te plaît.
Je crois que c'est la vie. Au fond nous demandons à tout homme et à toute femme qui nous entoure (c'est une espèce de demande informulée mais constante et si elle n'est pas satisfaite, il y a (frustration) de nous donner sa vie. Je reprends l'exemple d'un frère me disant : " donne-moi un coup de main ". Il va me prendre 10 mn de ma vie. Ces 10 mn là elles sont perdues à jamais. Ces 10 mn de ma vie que j'aurais consacrées à une chose importante qui est de lire mon journal, je les occupe à faire un truc qui pour moi n'est rien. Donc, je lui donne 10 mn de vie. Vous me direz, ce n'est pas grand chose 10 mn de vie, n'empêche que la vie c'est le temps. Chaque fois que l'on me demande mon temps, on me demande ma vie. C'est important pour la prière car la prière à Dieu, c'est donner du temps à Dieu. Dieu nous dit : " s'il te plaît, viens un peu que l'on parle ". La première chose : il faut donner du temps, nous savons tous que le temps, c'est ce que nous avons le moins. Nous pourrions faire le compte des espaces où nous devrions donner du temps et où nous ne le faisons pas. Quelquefois car vraiment il n'y a pas moyen, quelquefois car nous avons établi des priorités et ces priorités peuvent être une bonne excuse pour ne pas donner notre vie. Autrement dit si je fais un catalogue de priorités, il faut que ce catalogue de priorité soit selon le don de la vie et non selon d'exploitation de mon temps pour moi. Donc, il faut beaucoup de discernement pour se demander si je suis en état de don de vie continuellement. Et ai-je suffisamment de simplicité pour demander aux autres qu'ils me donnent leur vie. La seule chose à laquelle je crois et que je ne pratique pas, c'est justement cette idée de l'échange : la communication. Je donne, tu me rends et il en jaillit de la joie. Je ne te donne pas, je ne te rends pas c'est la mort. Alors ce que l'on demande c'est la vie. Les duretés qui interviennent dans la vie viennent souvent du fait que l'on bloque la vie sur soi-même où que l'on est frustré car, l'autre qui devrait vous donner la vie, ne vous la donne pas et alors on ne peut plus vivre.
Il y a deux choses de très importantes : donner sa vie et la demander aux autres. Il ne faut pas uniquement des gens qui donnent la vie et qui ne demandent jamais rien. C'est écrasant ces gens là car on a l'impression qu'ils ne sont pas humains ou qu'ils ont quelque chose qui manque. En tout cas c'est fermé à l'avance. Donc le premier point : donner, demander. Le second point : c'est la vie. Vous comprenez bien que la vie cela veut dire la mort car chaque fois que je donne 10 mn, ce sont 10 mn qui sont mortes pour moi. Donc la mort, ce n'est pas simplement ce qui se passera à la fin de la vie, la mort c'est la vie et la vie c'est la mort. La mort ne fait problème que lorsque, dans la vie, on ne meurt pas. Mais si on a compris que vivre c'est donner sa vie, donc mourir à soi-même, recevoir la mort ultime, c'est la dernière étape de ce jeu de vie et de mort qui est la vie. Quand l'évangile dit " qui perd sa vie la gagne ", je dirais à la limité ce n'est pas du surnaturel, c'est du naturel. C'est intéressant si l'on veut mourir facilement : la méthode de : " La mort sans peine ". Il suffit donc de donner sa vie jour après jour, moment après moment et de recevoir sa vie jour après jour. Ce n'est pas nécessairement facile mais cela paiera à la fin. Si par hasard vous avez peur de la mort, vivez bien et cela ira tout seul.

Troisième point : à qui on dit merci, à qui on dit s'il te plaît, à qui on dit pardon, et qui nous le dit ?
Quand on entre dans la vie monastique, on est très soucieux d'observer la règle, ce que l'on peut faire de mieux pour être un bon moine et en vieillissant, on finit par trouver qu'il y en a beaucoup trop, mais il y a un point sur lequel on ne peut pas capituler, les 2 commandements de l'évangile : aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses forces et son prochain comme soi-même. Dieu, les autres et moi : le triangle sacré.
Si je supprime cela, on ne peut plus vivre. Alors Dieu, les autres et moi cela veut dire, je vais écouter. Dieu me dire merci, pardon, s'il te plaît car il est important de l'écouter dire merci (car on fait quand même des choses pour lui), pardon (car il y a des moments où il abuse un petit peu) et s'il te plaît (car effectivement il peut donner beaucoup de choses). Et Dieu nous demande de donner des choses, à lui-même, aux autres, à nous. Ecouter les autres, leur demander des choses, ne pas les envoyer au diable. Et puis, et c'est capital, se dire à soi-même merci, pardon, s'il te plaît, se pardonner, ou se remercier d'être ce que l'on est et ne pas se violenter. Je connais une religieuse, ermite, qui vit comme un père du désert depuis 15 ans. C'est une femme joyeuse, heureuse de vivre. La dernière fois que je l'ai vue, elle venait de lire Gandhi et me disait que cela l'avait beaucoup intéressée pour sa propre vie, car elle s'était rendu compte qu'il fallait qu'elle renonce à la violence contre elle-même. Se prendre doucement, s'il te plaît et accepter que à certains moments cela ne me plaît pas. Prière et communication, vous sentez bien que c'est pareil, il y a des moments où ce jeu de merci, pardon, s'il te plaît se fera entre Dieu et moi et le silence. Il y a des fois où cela se perce entre Dieu et nous par exemple : l'Eucharistie qui rend grâce en recevant la vie que Dieu nous donne dans le Christ et en lui donnant la vie que est dans le Christ. C'est un échange. Quand je suis seul, ce n'est pas le sacrement, ce n'est pas l'Eucharistie, c'est le Saint-Esprit, l'Esprit de la grâce, la grâce de l'Esprit Saint. Quand l'échange se passe avec Dieu, il faut écouter ce qu'il demande, ce qu'il dit, il faut remercier parce qu'il fait beau, parce qu'il fait mauvais, parce que cela va, parce que cela ne va pas. Et de même pour s'il te plaît et pardon. Cela devient un espèce de rythme tout simple. Il est bien évident que cela ne peut pas marcher avec Dieu, si cela ne marche pas entre nous. Et donc, si dans ma vie, il y a cette circulation de merci, pardon, s'il te plaît qui va s'améliorant continuellement dans mes rapports concrets (en communauté, en famille, en milieu professionnel). Dieu, que je sois croyant ou non, y trouve son compte, car il se trouve devant un homme qui est dans la grâce et au fond il ne désire que cela. Et normalement le chrétien c'est un homme de grâce. Pour la prière ce n'est pas très compliqué, il y a des moments où je donne du temps à Dieu pour l'écouter, lui demander pardon, lui dire merci, s'il te plaît et des moments où il me dit au fond de mon âme : " bon, ça va, nous sommes en grâce, l'un avec l'autre ". C'est la même chose, il n'y a pas prière et communication. Il y a un jeu triangulaire de communication. Vous êtes avec Dieu comme vous êtes avec votre conjoint, vous êtes avec votre conjoint comme vous êtes avec Dieu, comme vous êtes avec les enfants comme vous êtes avec les collègues.

Quatrième point : (je ne vais pas tout dire en détail). Cela peut être une pédagogie pour la vie. Nous sommes tous malades, névrosés (les névroses étant plus ou moins grandes) car je ne crois pas qu'il existe un être non névrosé, c'est-à-dire un être dont le système psychique est parfaitement au point. Nous sommes donc tous en état de non communication. Et le processus de la communication commence très très tôt dans la vie. Il commence d'après certains psychologues même avant la naissance et d'après certains psychiatres il n'est pas possible qu'un enfant arrive au monde complètement bien. Sinon il faudrait être des saints et pas seulement des saints mais il faudrait qu'il n'y ait pas eu l'histoire du péché. Nous entrons dans un monde perturbé et ce monde perturbé nous perturbe dès que nous y entrons. Il nous perturbe tous tant que nous sommes. Quand je dis que nous sommes tous névrosés je ne veux pas dire que nous avons des névroses extraordinaires mais simplement il y a des contacts qui n'ont pas été faits. Puis ensuite notre vie a continué, nous même nous avons refusé des contacts, nous avons raté des communications. Tout cela s'inscrit, ce n'est pas du tout vierge, tout acte nous marque. Donc nous sommes malades, malades de non communication. Alors si par hasard, nous nous apercevons que nous n'arrivons pas à communiquer comme nous le voudrions, il ne faut pas s'en faire, on est là pour apprendre. Ce qui serait grave, ce serait de se dire je sais, mais si nous disons " il faut que, je vérifie comment fonctionne la communication et que, autant que je puis j'essaye de l'améliorer avec Dieu, avec moi-même, avec les autres et que j'aie de la patience avec les autres qui, aussi, ne communiquent pas très bien ", je crois que la vie n'est pas ratée dans la mesure où la vie permet ce développement, cet affinement de la communication. Et alors, l'homme de prière, c'est l'homme qui donne à Dieu du temps, au fond c'est cela la prière, l'homme qui donne du temps à Dieu, à sa femme, à ses enfants. La vie est faite pour arriver à trouver des équilibres instables de communication avec Dieu, avec la prière, avec les autres ; et la communication avec les autres améliore la communication avec Dieu, avec soi-même. Communiquer avec soi-même, être heureux dans sa peau, développer cet art d'être à l'aise avec soi-même, n'est pas évident et c'est une grande ascèse. Alors à ce moment là, petit à petit, communication et prière vont marcher ensemble. Quelque fois, cela ne marche pas très bien, alors on attend. Mais quelqu'un qui se dirait très proche de Dieu et refusant la communication ne serait pas un homme de prière. Etre un homme de prière et vivre dans sa tour d'ivoire, ce n'est pas possible. Il est impossible de ne pas vivre dans sa tour d'ivoire et de ne pas être en communication avec Dieu, que l'on soit croyant ou non… Prière et communication, au fond, c'est pareil. La vie de prière, c'est la vie familiale, conjugale, professionnelle : " s'il te plaît, merci, je prie, voudriez-vous ". Et la vie de communication, c'est la vie de prière. Avec Dieu on communique.



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Savoir demander pardon lorsqu'on a tort
Savoir demander pardon dans un bon esprit
Savoir pardonner en cherchant à comprendre
Savoir pardonner en cherchant à oublier
Savoir pardonner immédiatement
Savoir pardonner continuellement
Savoir pardonner définitivement
Savoir pardonner en priant





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Jean-Louis Kayitenkore
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