11/22/08


Source: Dr. Shungu M. Tundanonga-Dikunda
>> Public & Policy Affairs Consultant
>> PF 62 02 45
>>
>> D-10792 Berlin (Germany)


Les Faz et le Lt-général Didier Etumba : spéculation
>> autour d'une nomination et des Faz.
>>
>>
>> Je suis surpris par la logique du raisonnement et les conclusions des uns
>> comme des autres sur les Fardc et la nomination du général Etumba.
>> L'apprentissage de la démocratie pose encore de migraines dans le
> milieu des
>> internautes congolais. La RDC est une démocratie parlementaire et non
>> présidentielle. Le Parlement (opposition et majorité) doit être à la
> hauteur
>> des ses attributions et assumer son rôle dans la démocratie. Dans de
>> circonstances actuelles, nous ne pouvons que maximaliser nos impératifs,
>> c'est ainsi que le parlement doit en urgence et en session
> extraordinaire:
>>
>> * passer une loi qui définit le CNDP comme un groupe terroriste,
>> * déclarer l'état d'exception au Nord-Kivu, sur toutes les
> territoires
>> frontaliers au Ruanda et à l'Ouganda et l'état d'urgence
> dans l'Ituri et le
>> Sud-Kivu,
>> * suspendre les 5 chantiers, aussi longtemps que l'autorité de
> l'Etat et
>> l'etat de droit ne couvre pas encore tout le territoire national.
>>
>> Le gouvernement doit mobiliser toutes les ressources humaines,
> matérielles
>> et toutes les forces de sécurité (armée et police) pour neutraliser le
>> terroriste Nkundabatware: la Constitution l'exige.
>>
>> Les Fardc doivent agencer leur priorité et mettre toutes les ressources
>> matérielles et humaines pour neutraliser Nkunbatware, en le capturant, si
>> c'est nécessaire, mais la priorité des priorités est de lui
> réserver le sort
>> que le MPLA avait donné à Jonas Savimbi: c'est la seule issue pour
> redorer
>> l'honneur de l'armée et une dette morale imprescriptible à la
> nation
>> congolaise. C'est ce qui doit compter pour l'armée. Le salut ne
> viendra ni
>> du parlement ni du gouvernement. Les Fardc par la voix de son chef
> d'EM doit
>> sollanelement, publiquement et officiellement annoncer qui est son ennemi:
> est-ce
>> le peuple congolais ou les terroristes de Nkundabatware?
>>
>> Autour de LDK, l'appartenance à une nation ethnique ne jouait aucun
> rôle,
>> c'est le nationalisme et dans une large mesure la compétence. Au
> niveau
>> politique, on peut citer: A. N'Tite Mukendi, Yerodia, Mwenze Kongolo,
> She
>> Okitundu etc. Les militaires et les officiers qui n'avaient pas
> quitté (fui)
>> le pays avec Mobutu et qui avaient échappé au nettoyage de l'APR et
> des
>> officiers ruandais ont continué leur carrière, citons: les généraux
> Onoya,
>> Nyabolwa, Mbuza Mabe, Kayembe, Etumba Mayala etc et tant d'autre
> officiers,
>> gradés, caporaux et soldats des ex-Faz. Pourquoi, aujourd'hui,
> l'équipe
>> autour de JoKab serait-elle monochrome? Au sein de la généralité et des
>> officiers supérieurs des Fardc, il y a des éléments de Ruanda Defense
> Forces
>> que le RCD/Goma avait introduit pendant la Transition, si nous voulons
> être
>> parler polically correct.
>>
>> Lorsque LDK avait dit de mettre sur pied une armée de 600.000 hommes et
>> femmes, armée républicaine sur base de critères nationalistes, il
> savait de
>> quoi il parlait. Le niveau d'instruction des partisans aux maquis de
>> Kwilu-Kwango et aux maquis d'Hewa-Bora étaient de loin supérieur à
> celui des
>> soldats de l'ANC aux Faz et aux Fardc (les Fac ayant fait une courte
>> exception). Il suffit de lire "Les cahiers de Gamboma" et
> "le manuel
>> d'instruction des partisans de Soumialot et de Olenga".
>>
>> Personnellement, j'appartiens à ce petit groupe d'irréductibles
> qui s'étaient
>> opposé, qui étaient et le sont encore contre les pourparlers et les
> accords
>> de Lusaka (1999), contre tous les autres pourparlers qui avaient suivi
> inclus
>> les accords de Sun City et de Jo'bourg tout comme contre les accords
> de la
>> transition.
>>
>> Aucun État au monde, aucun pays au monde, au gouvernement au monde
> n'avait
>> intégré dans les forces régulières (loyalistes) , les mutins, les
> rebelles
>> et les terroristes. Même au Congo. L'EIC avait connu deux fois une
> situation
>> qui avait secoué la base même de cet Etat avec l'intégration des
> hommes de
>> Ngongo Lutete en Ituri avec Epekelepekele et à Luluabourg sous
> l'autorité de
>> ses lieutenants (dans l'Histoire, fait d'armes connu sous le nom
> de "la
>> Révolte des batetela").
>>
>> Pendant la IIe république, aucun partisan de la branche militaire de la
>> guerre de libération menée par Mulele, Soumialot et le général Olenga
> ne fut
>> récupéré dans l'ANC. Mulele fut jugé, condamné et assassiné dans
> le
>> déshonneur en tant qu'ancien sergent de la Force publique. Presque
> tous, si
>> pas tous les éléments du régiment Baka, les Diabos et le général
> Tshimpola
>> furent liquidés par Mobutu.
>>
>> Ce sont les Congolais du RCD et du MLC qui ont introduit le cheval de
> Troie
>> dans l'armée congolaise. Ce sont les war lords congolais de ces deux
>> mouvements rebelles qui sont directement responsables de l'état
> actuel des
>> Fardc aux combats.
>>
>> Nous devons désapprendre la culture de la mémoire courte et la culture
> de
>> l'amnésie sélective: se référer aux textes législatifs, aux accords
>> constitue le seul moyen de se protéger contre ses deux maux. Prière
>> consulter les textes des accords de Sun City, Jo'bourg, la
> Constitution de
>> Transition et la Constitution en vigueur (2006).
>>
>> La Transition avait donné au RCD/Goma, la sécurité et la défense
> nationale:
>> Ruberwa le volet politique (vice-président) et Onusumba au gouvernement
>> (ministre de la défense). Lorsque le Gl Nyaboliwa fut proposé
> commandant de
>> la région militaire du Sud-Kivu, le RDC/Goma donna son veto. Lorsque
> Mbuza
>> Mabe prit le dessus sur Nkundabatware et Mutebuzi à Goma (juin 2004),
>> Unusumba le démit de ses fonctions et l'envoya à la base de Kitona.
> La
>> deconstruction et l'insertion des taupes ruandaises au sein des Fardc
> a eu
>> lieu sous la responsabilité politique directe d'un Congolais, le
> ministre de
>> la défense au nom du RCD, surnommé le plus ruandais des Congolais,
>> actuellement député RCD. Les parrains de Kigali du RCD savaient que ces
> deux
>> généraux à la tête des unités de la DSP avaient mis en déroute la
> première
>> tentative du FPR de conquérir le pouvoir au Ruanda (1990/1).
>>
>> Les accords de Transition, volet militaire, prévoyait "le
> brassage" càd la
>> fusion des unités combattantes de differents war lords dans les zones
>> qu'elles occcupaient. Cette fusion durait une période de 45 jours, et
> après
>> ces soldats devaient être stationnées dans leurs zones respectives. Le
>> RCD/Goma avait gardé ces éléments d'origine tutsie de nationalité
> ruandaise
>> (ex-RDF/APR démobilisés) et un petit nombre de nationalité congolaise.
> Le
>> MLC avait recruté dare-dare de nouveaux miliciens (qui ne savaient ni
> manier
>> les armes ni faire la différence entre la droite et la gauche), le reste
>> étant acheminé à Kinshasa.
>>
>> La logistique et l'intendance ne suivent pas, car lorsque ces deux
> facteurs
>> font défaut dans une armée, la discipline reste un leurre. Logistique et
>> intedendance signifient:
>>
>> * accorder aux invalides, aux veuves et orphelins des militaires tombés
> au
>> front une pension au niveau du Smig pour les soldats de première classe
> et
>> aux autres selon leurs grades respectifs, et autres avantages sociaux tels
>> que les soins médicaux gratuits, la scolarité gratuite et les bourses
>> d'études pour les orphelins,
>> * paiement d'une solde avec tous les suppléments aux troupes en
> opération,
>> ainsi qu'à leurs familles,
>> * approvisionnement en armes et munitions aux troupes au combat,
>> * distribution des rations alimentaires et d'eau salubre qui puissent
>> garantir à chaque soldat, du soldat de premiere classe au général, un
>> minimum de calories et d'eau à boire par jour,
>> * des équipes de la Police militaire (PM) et de l'auditorat militaire
> pour
>> veiller au respect du réglement d'ordre militaire et du Code
> militaire,
>> sécuriser les biens de l'armée, les casernes et les camps
> militaires, pour
>> sécuriser et proteger la population civile et de leurs biens,
>> * des équipes sanitaires sur le terrain,
>> * des aumôniers pour le rearment moral des troupes,et
>> * des équipes des services d'éducation civique de l'armée pour
> remonter ou
>> raviver le morale de soldats.
>>
>> Comme vous le voyez le palmarés est long. Les BEM savent ces choses. Il
> faut
>> faire atention avec les spéculations. Un fait est certain: les
> Résistants de
>> Pareco, dans le rôle de la PM, barrent la route aux éléments aux
> deserteurs
>> des Fardc et exigent leurs armes pour les laisser passer. Un fait est
>> certain, il y a de soldats congolais atteints de dissenterie parce
> qu'ils
>> n'avaient d'eau potable au front et qu'ils devaient boire de
> l'eau
>> insalubres. Un fait est certain, que pour les mêmes raisons qu'en
> 2005, à
>> Kayabanyonga, les soldats des fardc s'en sont pris aux populations
> civiles.
>>
>> Dans un de mes précédents postings, j'avais écrit que dans de
> circonstances
>> actuelles, le Code pénal militaire doit être appliqué à la lettre et
> selon
>> ce code, c'est la peine capitale qui est prévu pour tout élément,
> officier,
>> sous-officiers ou hommes de troupes, qui avaient violé le code pénal
>> militaire. Pour de fautes moins grave, Mobutu avait décimé les officiers
> des
>> Faz, pendant Shaba I.
>>
>> Nous sommes perpelexes devant l'attitude du gouvernement et du
> parlement:
>>
>> * le gouvernement refuse ou ne veut pas instaurer l'état
> d'urgence et l'état
>> d'exception au Nord et au Sud-Kivu [Tshombe n'avait pas hésité
> un instant de
>> proclamer l'état d'urgence et l'état d'exception pour le
> Rutshuru et le
>> Masisi en 1965],
>> * le parlement refuse ou ne voit aucun intérê à interpeller le
> gouvernement
>> sur ce sujet,
>> * le gouvernement refuse ou ne veut pas fermer toutes les frontières avec
> le
>> Ruanda, l'Ouganda et le Burundi pour envoyer un signal fort et
> univoque à la
>> nation congolaises, à l'Afrique et la communauté internationale,
>> * le parlement refuse ou ne veut pas interpeller le gouvernement sur ce
>> sujet,
>> * le parlement (la commission de la défense) refuse ou ne veut pas
> convoquer
>> et d'auditionner le ministre de la défense et le général,
> commnandant les
>> opérations au Nord-Kivu,
>> * le parlement (la commission des affaires intérieures) refuse ou ne veut
>> pas convoquer et d'autionner le ministre de l'intérieur et le
> gouverneur de
>> la province du Nord-Kivu sur la situation dans cette province,
>> * le parlement ne convoque pas l'Auditeur général des Fardc pour
> rendre
>> compte de cette manière de faire la justice militaire, lorsqu'une
> ramée est
>> en campagne [Pire! La Cour suprême ne réagit pas. Aucune ONG des droits
> de
>> l'homme ne réagit. Le barreau congolais ne réagit pas. Personne ne
> condamne
>> ces condamnations à la servitude pénale à perpétuité ridicules].
>>
>> Aucune équipe parlementaire, aucune équipe de l'EM des Fardc, aucune
> équipe
>> gouvernementale ne descend sur le terrain pour enquêter, se faire une
> idée
>> sur le drame qui se joue au Nord-Kivu, pour donner un signal de soutien
>> indéfectible aux fardc au combat.
>>
>> Il faut appliquer la Constitution la loi. Il faut appliquer le Code pénal
>> militaire dans toute sa rigueur. La RDC n'a jamais été un Etat
> monolithique
>> avec de provinces monolithiques et homogènes. Après prêt d'un
> demi-siècle
>> d'indépendance, les lettréEs congolaisEs doivent transcender une
> vision du
>> Congo à travers un monocleethno- nationaliste, en étiquettant les gens
> selon
>> leurs noms.On trouve le nom Ngandu au cameroun et au Manièma, Kasongo du
>> Bas-Congo au Katanga. Et alors!?
>>
>> Tundanonga
>> --
>> Dr. Shungu M. Tundanonga-Dikunda
>> Public & Policy Affairs Consultant
>> PF 62 02 45
>>
>> D-10792 Berlin (Germany)



--
Jean-Louis Kayitenkore
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