8/13/08

Des taux élevés pour contrer l'arrogance militaire de Moscou

 

Une globalisation prospère a besoin d'une adhésion totale au libéralisme et à la négociation pacifique de conflits. L'invasion russe en Géorgie dans les provinces rebelles de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie met en danger ce modèle.

La Russie est en bonne position pour annexer ces deux régions montagneuses très peu peuplées. Même si elle se retient d'envahir la Géorgie ou de forcer le pays à un changement de régime, elle entend montrer au reste du monde qu'elle est prête à utiliser sa force pour étendre son influence sur ses voisins frontaliers.

Une Russie plus agressive à court terme menace la sécurité énergétique européenne. L'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, qui traverse la Géorgie, a été construit pour fournir à l'Europe une énergie indépendante de l'énergie russe. Si la Russie en prend le contrôle, elle renforcera la domination de Gazprom sur l'approvisionnement énergétique de l'Europe.

Les événements dans ces zones montagneuses isolées auraient des conséquences économiques durables et dramatiques si d'autres nations suivaient l'exemple militaire nationaliste russe. La peur et l'intérêt politique remplaceraient la transparence comme principe de base du commerce et de la prospérité. Ce fut ce qui arriva dans les années 1930, quand le nationalisme et le militarisme supplantèrent l'internationalisme. Selon les propos du chroniqueur du New York Times, Thomas Friedman, le monde ne serait plus plat.

Ensemble, l'Union européenne et les Etats-Unis semblent manquer de volonté et de capacité militaire à intervenir dans le Caucase. Et pourtant, il existe un moyen d'empêcher les forces d'aplanissement de triompher.

La Russie est un pays relativement pauvre. Son arrogance militaire dépend beaucoup des énormes profits générés par ses exportations de pétrole et de gaz. Si le prix du baril de pétrole redescend au niveau du coût de production mondial - environ 50 dollars le baril -, il limitera brusquement la capacité de la Russie d'effectuer des mouvements de troupes à ses frontières.

Une consommation énergétique réduite et un contrôle accru de la masse monétaire faciliteraient la baisse du prix du pétrole. Si les banques centrales étaient responsables, elles augmenteraient leur taux d'intérêt. Dans la perspective d'une baisse durable du prix des matières premières, l'invasion russe ne serait qu'une fausse alerte de mauvais présages.






--
Jean-Louis Kayitenkore
Procurement Consultant
Gsm: +250-08470205
Home: +250-55104140
P.O. Box 3867
Kigali-Rwanda
East Africa
Blog: http://www.cepgl.blogspot.com
Skype ID : Kayisa66

No comments:

Post a Comment