10/16/08

Des actionnaires de Fortis s'estiment floués et demandent réparation

BRUXELLES CORRESPONDANT

Des milliers d'actionnaires de l'ex-groupe Fortis se mobilisent, dans les pays du Benelux, contre la façon dont a été conduit le sauvetage de celui-ci. Ils s'estiment floués par le démantèlement du groupe belgo-néerlandais de banque et d'assurance, dont les activités aux Pays-Bas ont été nationalisées par le gouvernement pour 16,8 milliards, tandis que Fortis Bank et Fortis Insurance Belgium étaient rachetés par BNP Paribas, pour 14,7 milliards.

Mardi 14 octobre, le cours de l'action a chuté de 77,6 % à Bruxelles, où l'activité de Fortis Holding - 8,8 milliards de fonds propres - ne comporte plus, désormais, que le pôle international d'assurances et une participation majoritaire dans un portefeuille d'actions jugées "douteuses". La débâcle du groupe a coûté très cher à des actionnaires, petits ou grands, qui ont vu, en l'espace de dix-huit mois, leurs titres chuter de 30 à quelque 5 euros, avant l'intervention des gouvernements du Benelux, puis l'éclatement du groupe, qui avait longtemps symbolisé un placement de "bon père de famille".

Des centaines d'actionnaires fédérés par un bureau d'avocats néerlandais veulent déposer plainte contre le management de la banque, les Etats belge et néerlandais, l'autorité de contrôle des marchés (AFM) et la banque centrale des Pays-Bas (DNB).

A Bruxelles, un avocat représentant 140 actionnaires, qui pourraient être rejoints par une centaine d'autres, a déposé une plainte en urgence devant le tribunal de commerce. La justice devrait examiner l'affaire dès la semaine prochaine. L'action vise les conditions de la cession et réclame qu'un collège d'experts détermine la valeur de Fortis avant son démantèlement.

UNE PRIME POUR CALMER LES ESPRITS

Deminor, une société de conseil aux actionnaires, affirme regrouper 7 000 porteurs d'actions, petits et grands, et va déposer une plainte dans les prochains jours. Elle agit de concert avec un groupe néerlandais, VEB. Euroshareholders, qui fédère une trentaine de groupes d'actionnaires belges, néerlandais et luxembourgeois, exige la tenue d'une assemblée. Elle devrait, conformément à la législation néerlandaise, affirme Euroshareholders, donner son aval aux opérations de revente.

Le gouvernement belge a tenté, en vain, de calmer les esprits en promettant, pour 2014, le paiement aux petits actionnaires d'une prime prélevée sur les dividendes obtenus, suite à l'entrée de l'Etat belge dans le capital de BNP Paribas.

Jean-Pierre Stroobants






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