10/15/08

Un clan mafieux voudrait tuer l'auteur de Gomorra


La mafia napolitaine aurait placé un "contrat" sur l'écrivain Roberto Saviano et veut que l'auteur du roman à succès Gomorra soit exécuté avant Noël. Selon les journaux italiens, le clan Casalesi, aurait fait passer ses menaces à une phase "opérationnelle" et exigerait que Saviano soit exécuté avant la fin du mois de décembre. Une enquête de police a été ouverte pour vérifier ces révélations médiatiques.

"Ce livre a foutu le bazar", a déclaré un repenti du clan Casalesi, dont les propos ont été rapportés par un officier de police judiciaire qui l'a rencontré le 27 septembre, et qui ont été publiés dans le quotidien La Repubblica. Le clan des Casalesi est l'un des plus violents de la camorra, la mafia napolitaine. Il est tenu pour responsable de la récente tuerie de Castel Volturno, qui a fait sept morts.

PROTECTION POLICIÈRE

Roberto Saviano, 29 ans, vit sous protection policière depuis deux ans et la parution de son ouvrage qui décrit les brutalités commises par la "camorra", la mafia de Naples, ville dont il est originaire. Son ouvrage s'est vendu à 1,2 million d'exemplaires en Italie et a été traduit en 42 langues. Il a fait l'objet d'une adaptation cinématographique, présentée au dernier Festival de Cannes, et candidate aux Oscars.

"Que devrais-je faire ? Continuer comme avant. Je n'ai pas d'autre choix que résister, résister, résister", a déclaré l'écrivain. Lundi, alors qu'il "fêtait" sa deuxième année d'existence sous protection policière, M. Saviano a participé à une émission de radio pour raconter ce qu'était sa vie. "Ce sont les lecteurs qui menacent les patrons du crime, pas moi", a-t-il expliqué.

L'écrivain s'était confié, à Rome, au "Monde des livres" du 19 octobre 2007 : "En publiant Gomorra, je suis devenu un symbole, mais j'ai payé un prix très élevé. J'ai eu des moments difficiles, je me suis senti seul comme jamais, prisonnier d'un engrenage énorme. J'ai perdu ma liberté. Je ne peux plus enquêter librement, aller où je veux et voir qui je veux. Les parrains font circuler des menaces et des rumeurs pour me démolir, mais tant que je suis au centre de l'attention publique, je n'ai pas peur. Le problème se posera plus tard. J'attends le pire, même si je ne sais pas quel visage il prendra."

"Plus que les balles, je crains les diffamations qui visent à décrédibiliser mon propos et m'accusent d'avoir tout inventé pour me faire de la publicité ou me garantir une carrière politique. Les intellectuels napolitains, et plus généralement les intellectuels italiens, n'ont jamais voulu - ou n'ont jamais su - aborder de front le cancer de la Camorra, en attirant l'attention du pays entier sur ce grave problème. Moi, je l'ai fait. C'est pour cela que la Camorra m'en veut autant."

Face à cette situation, certains hommes politiques appellent les Italiens à exprimer leur soutien à l'écrivain. "Personne ne doit toucher à Saviano", a ainsi déclaré une ancienne ministre, Giovanna Melandri, qualifiant la "camorra" "d'un des pires cancers qui affectent le pays."







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