7/10/08

L'ambassadeur de Chine en France déclenche une nouvelle crise diplomatique entre Paris et Pékin

le 10/7/2008 à 10h08  par AFP

    

Peu après l'annonce de la présence de Nicolas Sarkozy à l'ouverture des Jeux Olympiques, Paris se trouve engagé dans une nouvelle épreuve de force avec la Chine qui l'a menacé de représailles si le président français rencontrait le dalaï lama.

L'ambassadeur de Chine à Paris, M. Kong Quan, a été convoqué dans l'après-midi au ministère des Affaires étrangères pour des propos tenus la veille devant un groupe de journalistes français.

Il avait alors prévenu qu'une rencontre entre M. Sarkozy et le dalaï lama, attendu en France du 12 au 23 août, aurait des "conséquences graves" sur des relations franco-chinoises encore fragilisées par le fiasco du passage de la flamme olympique à Paris lié à la crise du Tibet.

Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner à déclaré à l'ambassadeur chinois que la France "déterminait son attitude en toute indépendance et en rejetant les pressions d'où qu'elles viennent", a rapporté le porte-parole du Quai Eric Chevallier après l'entrevue.

L'ambassadeur "a confirmé au ministre que le président de la République française était le bienvenu à Pékin et, interrogé par le ministre, qu'il y était invité sans conditionnalité", a-t-il précisé dans un communiqué.

Mais après l'entretien, l'ambassadeur est descendu de sa voiture officielle pour réaffirmer devant la presse que son pays était "fermement opposé" à toute entrevue entre le président français et le dalaï lama. Il n'a toutefois plus évoqué les "conséquences graves" mentionnées la veille.

"Il ne faut pas s'ingérer dans les affaires intérieures d'un pays, en l'occurrence du mien dans cette affaire", a dit M. Kong.

Les menaces voilées de l'ambassadeur chinois mardi à l'encontre de la France avaient pris un relief particulier dans la mesure où elles sont intervenues quelques heures seulement avant l'annonce par M. Sarkozy qu'il assisterait bien à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin, le 8 août.

Le président français avait tenu à réserver la primeur de cette annonce à son homologue chinois, Hu Jintao, qu'il a rencontré en marge du sommet du G8 à Toyako, au Japon.

"La relation franco-chinoise est à nouveau sur les rails du partenariat stratégique", a-t-on affirmé de source française après l'entretien.

La décision de M. Sarkozy, qui se rendra aussi à Pékin en tant que président en exercice de l'Union européenne, a été aussitôt critiquée par l'opposition de gauche.

Le chef du parti socialiste, François Hollande, a estimé que M. Sarkozy avait "cédé aux pressions chinoises". Dans un communiqué, le PS a demandé à M. Sarkozy de "recevoir le dalaï lama au cours de sa visite en France".

Le Premier ministre, François Fillon, a en revanche salué une décision "sage" et "responsable".

Au Parlement européen, le chef de file des Verts, Daniel Cohn-Bendit, a parlé de "scandale", mais son indignation n'a guère été relayée. M. Sarkozy a évité une fronde des eurodéputés devant lesquels il doit s'exprimer jeudi.

Le président français n'a toujours pas fait connaître ses intentions à propos d'une rencontre avec le dalaï lama.

En mars, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, n'avait pas exclu qu'une rencontre ait lieu. M. Sarkozy "prendra sa décision le moment venu et en fonction de l'évolution de la situation", avait-il dit.






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