10/11/08

L'échec -aussi- de la communauté internationale

Un million deux cent mille réfugiés, plus qu'au Darfour et dans de pires conditions. Deux Etats en voie de reconstruction, le Rwanda et le Congo, sur le point de partir en guerre. Des milliards de dollars, consacrés au maintien de la paix, à la pacification, aux élections démocratiques, dépensés en vain. Tout cela à cause d'une équation mortelle qui s'est nouée au Kivu au lendemain du génocide rwandais et que la communauté internationale a contribué à poser, comme une bombe à retardement. Après que le régime Mobutu, sous la pression internationale, ait accepté d'héberger les auteurs du génocide et leurs suivants, le Rwanda se sentit en droit d'attaquer le Kivu et d'y poursuivre ses adversaires acharnés. Aujourd'hui, quelques milliers de combattants hutus sont toujours là, ils terrorisent les populations congolaises, exploitent les ressources, les exportent via le Rwanda et servent de justification à Laurent Nkunda, un chef tutsi qui… terrorise les populations congolaises, exploite les ressources, les exporte vers le Rwanda et crée une zone tampon sur la frontière… Pour tenter de briser ce cercle vicieux, les résolutions de l'ONU n'ont pas manqué, ni les Casques bleus aujourd'hui redéployés dans l'Est, ni les facilitateurs européens et américains, ni les humanitaires, et MM. Solana, De Gucht ou Ban Ki Moon ont fait connaître leur préoccupation. La seule chose qui manque, c'est la volonté de prendre le problème à bras de corps, de le résoudre une fois pour toutes: traquer les Hutus génocidaires et les envoyer chez eux ou ailleurs, neutraliser Nkunda, verrouiller la frontière, bloquer le commerce des minerais.
Qu'ils soient Indiens ou Pakistanais, les Casques bleus ne veulent prendre aucun risque s'agit-il vraiment des seules troupes disponibles Pourquoi l'Europe qui a financé les élections n'achève-t-elle pas le travail de pacification en envoyant une forte musclée et mandatée, comme naguère l'Opération Artemis dans l'Ituri? Le peuple du Kivu, chassé de ses terres est à nouveau en danger de mort (et fait quelquefois penser aux Palestiniens>: serait-il sacrifié, par qui et pourquoi? Qui ne dit mot (ou qui parle pour ne rien dire) consent, qui ne fait rien, (ou fait semblant de faire san réellement agir) est complice. Un jour, la communauté internationale devra rendre compte.







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Jean-Louis Kayitenkore
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