10/19/08

Kinshasa : comment expliquer l'engouement dans l'apprentissage de l'Anglais?

RDC | 18 Octobre 2008 à 09:42:08


La République Démocratique du Congo est généralement considérée comme le deuxième pays francophone en nombre important d'habitants. Pourtant, on remarque un engouement des Congolais pour l'apprentissage de la langue anglaise.radiookapi.net essaie de comprendre les mobiles de ce phénomène.

Nous sommes dans quartier Matonge, en plein centre de la ville de Kinshasa. Le centre d'apprentissage d'Anglais que radiookapi.net visite est l'un des plus populaires de la capitale. Il accueille près de 1 000 étudiants répartis dans plusieurs salles de classe, pour la plupart surpeuplées. Un étudiant abordé explique les raisons qui l'emmène dans ce lieu : « J'apprends l'Anglais parce qu'aujourd'hui le monde est tourné vers l'anglophonie et puis mon travail, mes contacts dans le monde, je dois connaître l'Anglais qui est devenu aujourd'hui la première langue mondiale. Moi, je suis pasteur de profession, j'ai des gens qui viennent du Nigeria et des Etats-Unis. Donc je voudrais être autonome en discutant avec eux »
Pour d'autres étudiants rencontrés, la maîtrise de l'Anglais demeure la condition nécessaire pour décrocher un emploi bien rémunéré en RDC. Le nombre croissant de centres d'Anglais dans presque toutes les communes de Kinshasa fait dire à certains que leur français est sérieusement menacé alors que la RDC est l'un des pays francophones importants.




--
Jean-Louis Kayitenkore
Procurement Consultant
Gsm:   +250-08470205
Home: +250-55014140
P.O. Box 3867
Kigali - RWANDA
East AFRICA
Blog: http://www.cepgl.blogspot.com
Skype ID: kayisa66

2 comments:

  1. Je ne crois pas que le francais soit sérieusement menacé. Il y a un discours qui nous le dit depuis le 19ième siècle. Dans les lumières le francais était bien sûr la langue des élites aristocratiques et philosophes. Mais celles-ci était tout à fait minces, quoique influentes. En parlant du déclin du francais on oublie qu'il n'y avait pas eu autant de locuteurs francophones comme aujourd'hui. Il est bien qu'on apprenne l'anglais. Pourquoi pas. Tant mieux pour un francophone car l'anglais est dans quelque sorte un pidgin French puisque 40 % du vocabulaire vient du Francais et du Latin ce que rend l'apprentissage de l'anglais beaucoup plus facile. Pour le Ghana anglophone le francais encore devient plus important; les Ghanéens sont en train de suivre cette route que les Confolais font dand l'autre direction. Tant mieux.

    Concernant le Congo, il a besoin d'une unité fédéraliste. Le francais pourrait devenir un élément unificateur plus nécessaire que jamais dans ces temps difficiles.

    ReplyDelete
  2. Pour rebondir sur vos propre termes, vous dites que le Français était une langue utilisée par l'élite...

    Si vous avez une vision fédéraliste pour le Kongo, il ne me semble pas que ce soit uniquement l'élite qui doit-être associée à votre projet de société...

    Le Néo colonialisme s'appuie en partie sur la perte des valeurs des Africains en général..

    La plupart des musiciens Kongolais qui brillent au delà des frontières de la RDC, ont comme support de communication, une langue qui n'est certainement pas le Français.

    Mon approche n'est pas de savoir si une quelconque langue Caucasienne doit avoir une valeur prédominante.

    Si vous prenez à titre d'exemple le pays frère, le Cameroun..

    Ce pays, d'après sa Constitution, est bilingue.

    Mais la diversité linguistique étant variée, le consensus est que tout le monde baragouine le Français.

    En tant qu'Africain, je n'éprouve aucun plaisir a faire des transactions avec une Maman au marché dans une quelconque langue Occidentale.

    Cela, à mon avis, érige une barrière invisible et vraiment, me rends, mal à l'aise.

    Nos frères du Kasai, quel que soit la contrée ou ils se trouvent, les enfants apprennent la langue maternelle.

    De manière pratique, regardez vers le Sud de notre Continent, l'ile Maurice est parfaitement bilingue.

    Cet atout, attire des capitaux et le dernier rapport, place ce pays, parmi les premiers pour les facilités de business.

    La tour de Babel n'est pas vraiment tombée, au point ou nous en sommes, je suggère que le Chinois aussi soit dispensée.

    Pour que le Kongolais, prenne sa vrai place dans le concert des nations.

    ReplyDelete