9/13/08


 

Objet : ET SI LES GOUVERNNTS CONGOLAIS RENIAIENT L'EXISTENCE DE L ÉTHIQUE AU SOMMET DE L'ÉTAT?
À :


ET SI LES GOUVERNNTS CONGOLAIS RENIAIENT L'EXISTENCE DE L ÉTHIQUE AU SOMMET DE L'ÉTAT?
LE RIDICULE NE TUE PLUS




Fifi Kangula, la énième jeune épouse de Marc Mvuama, à la maison du Soft dans les jardins. Spontanée, rire facile, femme nature. Comme toutes ces jeunes femmes kwiloises. PHOTO LE SOFT NUMÉRIQUE.

Les révélations au «Soft» de Mme Mvuama Anedu, l'épouse du 2ème Vice-président de l'Assemblée nationale

MISE EN LIGNE 2 SEPTEMBRE | LE SOFT INTERNATIONAL N°960 DATÉ 1ER SEPTEMBRE 2008. 
Dans un texte ténébreux impossible devant un petit maître du primaire de passer l'épreuve de rédaction, mêlant allusions, insinuations, diffamations, hallucinations, délire et l'inconscience du somnambule, une autorité nationale de R-dC membre du Bureau de la vénérable Institution qu'est la Chambre basse se plaît à écrire depuis un mois de sa propre main à la une des gazettes de Kinshasa qu'il transporte lui-même sous ses aisselles pour leur distribution pour s'assurer de la bonne diffusion dans l'opinion de son histoire reprise sur l'Internet, le meilleur et le pire des médias.Si on y comprend quelque chose dans ce méli-mélo, il assure sans blague avoir été cocufié - oui vous avez bien lu, cocufié! - par son chef hiérarchique catastrophé qui n'est autre que le président respecté de l'Assemblée nationale. 

A supposer qu'il s'agisse d'une histoire fondée, a-t-on déjà vu sur cette terre des hommes un cocu sauf souffrant de détériorations mentales s'exposer et exposer lui-même son épouse à la place publique? Quand il s'agit d'un homme public soucieux de la dignité et du prestige de la fonction qu'il occupe, ne déflorons-nous pas la fonction publique elle-même? 

«Le Soft International» avait exclu toute possibilité de traiter dans ses colonnes une affaire aussi salace que boueuse. S'il se résout à le faire aujourd'hui, c'est convaincu de l'urgence d'en relever son aspect tragique, mais surtout du parfait malentendu qui a entouré l'exercice démocratique dans notre pays. 

Il y a comme un besoin, une nécessité, une urgence, de servir dans cette énième crise de R-dC. Au fond, que reste-t-il de la presse si elle se désintéresse de relever la boue qui noircit et avilit les respectables façades de nos sanctuaires? 

Si elle est de bonne taille - au-dessus de 1 m 50 - et qu'elle se moule dans un parfait jeans délavé à la mode qui en fait une jeune femme au vent et ferait pâlir la petite ville de Kikwit où elle dit pouvoir sortir Miss Beauté, cette désormais étudiante financièrement démunie nous explique avoir passé la nuit de vendredi 29 à samedi 30 août affamée. Elle passe désormais ses nuits par terre sur un simple pagne de wax posé sur un pavé de ciment noir dans le quartier Sans fil à Masina. 

Elle est retournée à l'école et s'est inscrite en 1ère licence de Droit public à l'Université de Kinshasa. Elle a eu trois grossesses dont la dernière fut tragique - le fœtus fut extrait mort du ventre de sa mère et en décomposition. 

Fifi Kangula Miss Beauté Kikwit passe sur son visage un fond de teint. Elle est loin d'être le canon de beauté qui ferait craquer le premier homme rencontré dans la Capitale kinoise où la concurrence fait rage. 

Quand elle franchit les grilles de la Maison du Soft, sur les hauteurs de Binza-Upn, ce jeudi 28 août à la mi-journée, elle avoue s'y être rendue plusieurs fois auparavant sans succès. Elle voulait raconter sa tragédie à «ce journal très respecté, de très grande tenue et de très grande audience». 

N'y arrivant point, elle a pris son mal en patience, des semaines durant. 

«Le Soft International» reconnaît avoir reçu des appels téléphoniques de Kikwit, dans le Kwilu - où Mme Mvuama née Fifi Kangula séjournait - sans y donner suite. Le 27 août, du cabinet d'avocats Jean Mbuyu Luyongola lui-même Député national, un avocat nous parle: «Mme Mvuama souhaite vivement vous rencontrer à l'heure et au lieu de votre convenance». 

C'est un avocat du «Soft» qui lui répond: «Nous rappellerons et nous aviserons». «Le Soft International» n'a jamais rappelé. 

Le lendemain, un numéro inconnu fait des appels en absence. Le numéro insiste à ce point que nous nous résolvons de rappeler - qui sait? - et, sans nous identifier par le légendaire «Allo!» qui ouvre l'échange, nous entendons à l'autre bout du fil une voix de femme désespérée: «Allo! Allo! Allo! Alllo! Allo! Répondez! S'il vous plaît, je suis bien au n°... du...?» 

- «Qui appelle, Madame?» 

La personne s'identifie:

- «Mme Mvuama, l'épouse du 2ème Vice-président de l'Assemblée Nationale. Je veux vraiment pouvoir vous rencontrer». 

Elle dit appeler d'un quartier excentrique de l'est de la Capitale et se dit disposée d'arrêter net tout déplacement en vue de rejoindre dans l'heure nos bureaux qu'elle dit connaître.... 

Elle s'y est rendue plusieurs fois sans avoir le bénéfice de se laisser ouvrir les grilles. Cette fois, notre journal accepte de la recevoir et de l'écouter. 

Pendant toute l'après-midi, nous acceptons d'écouter l'histoire tragicomique d'un couple qui pose la question de la dignité et du prestige de la fonction publique en R-dC et du malentendu profond qui a parfois entouré le déroulement des scrutins démocratiques dans notre pays. 

De cette énième jeune épouse Marc Mvuama Anedu qui se promène désormais avec une farde - un dossier de presse contenant écrits «calomnieux» de son mari et divers courriers -, «le Soft International» apprend en substance que Mme Mvuama née Fifi Kangula a «eu deux enfants et une troisième grossesse tragique qui a failli l'emporter». 

Le fœtus fut extrait du ventre de sa mère. L'embryon humain était mort. Il fut extrait par des médecins du CMK, en décomposition. 

«Il était en décomposition. Je dégageais de ma bouche une odeur nauséabonde et la maison sentait mauvais. Je me suis donc rendue à l'hôpital. Mais l'Hon. Marc Mvuama n'a accepté d'honorer la facture du Centre Médical de Kinshasa que contraint et forcé. Il m'a contraint de quitter l'hôpital après une nuit prétextant l'inutilité de l'hospitalisation et la hauteur des frais. Il était devenu fou à l'idée que je me sois rendu dans un hôpital de 1ère classe que tout le monde m'avait pourtant conseillé si je voulais sauver ma vie». 

«Il me soupçonne d'être la petite copine de mon propre père qui fut son condisciple de classe et qui a le même âge que lui. Tout ça est de la faute de papa qui m'a poussé à épouser un homme qu'il savait avoir coutume de divorcer - il avait déjà divorcé trois fois - et en serait à son quatrième divorce. Mais mon père avait estimé qu'aucune de ses précédentes femmes n'appartenait à la tribu de Mvuama qui recherchait une femme de sa tribu». 

«Or, Mvuama et moi, sommes presque cousin-cousine. Lui et moi sommes à la fois Pende et Mbala et il est originaire d'un village proche de celui de mon père. Tant que nous vivions à Kikwit, tout allait bien. Les choses ont brusquement changé dès son élection et sa désignation au Bureau de l'Assemblée nationale. J'ai appris par mes sœurs que l'Honorable a pris pour épouse sa propre agent de protocole, qui se plaisait à mettre mes pagnes. S'il s'était précipité de me marier civilement pour, semble-t-il, avoir droit à certains privilèges liés à sa fonction à l'Assemblée nationale, il a vite fait de faire annuler l'acte de mariage furieux du régime de mariage: il ne voulait plus de la communauté des biens.. Il voulait celui de séparation des biens».

«Il poursuit mon père devant les tribunaux de Kikwit. Il veut le punir parce qu'il estime que c'est de lui qu'est venue l'idée de faire enregistrer mon mariage sous le régime de communauté des biens. En réalité, il s'agit d'une petite affaire qui aurait pu se régler à l'amiable s'il avait de l'amour pour moi et de la considération pour ma personne. Je n'ai vu le président de l'Assemblée nationale qu'une seule fois à son domicile du quartier ex-Molière, dans son salon, et je ne l'ai plus jamais revu, ni à Kinshasa, ni à Kikwit où il était logé quand il est passé avec le chef de l'Etat, au même hôtel que mon mari, à l'hôtel du Kwilu. Comment aurais-je pu le rencontrer sans que mon mari n'en soit informé?» 

«Un jour, j'ai eu le malheur de noter sa bravoure quand la télé l'a montré à Bukavu au lendemain du tremblement de terre. Mon mari s'est alors fait du souci. Après que je me sois plainte auprès du Premier ministre pour son comportement, l'Honorable s'en est souvenu, et il en a profité pour me diffamer auprès du Premier ministre: j'aurais préféré voir Vital Kamerhe comme Premier ministre dès lors que Gizenga serait amorphe. L'Honorable me l'a avoué lui-même et m'a dit: «Essaies encore d'aller voir si quelqu'un peut te recevoir chez le Premier ministre où je t'ai salie! Je lui ai dit qu'à sa place, tu préférais voir Vital Kamerhe. Vraiment, moi, qui suis membre du Palu, pourrais-je avoir une telle intention?» 

«Je souhaite désormais qu'une chose: s'il veut me répudier, qu'il le fasse et c'est cela que je souhaite désormais car je veux rester en vie. Je suis une jeune femme et je trouverais peut-être un homme qui pourrait m'épouser. Mais qu'il me libère dignement. Qu'il respecte mes droits. Qu'il cesse d'inventer toutes ces histoires ridicules qui ne l'honorent pas et n'honorent pas la fonction qu'il occupe», poursuit cette femme spontanée, nature, au rire facile comme savent l'être ces jeunes filles du Kwilu, un brin naïves. Qui se rend désormais à ses cours sur le campus à l'université de Kinshasa à bord des taxi-bus kinois bondés. Ne se nourrit que si elle parvient à vendre quelques pièces de tissu wax au marché de la Liberté, à Masina. 

«Je me cache désormais. Il ne faut pas qu'on sache que je suis l'épouse du 2ème Vice-président de l'Assemblée nationale. Surtout pas mes camarades étudiants», nous dit-elle. Là où d'autres se cacheraient le visage, Fifi éclate de rires. Une façon de noyer sa tragédie... 

Ci-après, les déclarations de Mme Mvuama née Fifi Kangula au «Soft International» . Cette interview, faut-il noter, a été réalisée à la maison du Soft, sur les hauteurs de Binza Upn, en langue française, mais parfois en langue kikongo du Kwilu (le munukutuba) qui rendait l'échange plus facile, plus spontané et plus approfondi. 


Madame, pourquoi cherchez-vous à nous rencontrer? Vous l'avez déjà tenté plus d'une fois à Kikwit... 
Je vous cherche puisque l'Hon. Marc Mvuama a fait publier dans les journaux une longue lettre dans laquelle il cite mon nom. Il cite aussi le président de l'Assemblée nationale, qui dans des déclarations dans la presse, me cite aussi. Voilà pourquoi, j'ai décidé de m'exprimer à travers votre journal qui est de très grande tenue et de très grande audience, très respecté. Je voudrais éclairer l'opinion. 

Un avocat du Cabinet Jean Mbuyu, Me Benjamin Matamba, nous a également téléphonés. Pourquoi avez-vous estimé devoir passer par un avocat? 
Je l'ai sollicité parce que je sais que votre journal a une grande audience dans le pays, voire à l'étranger. 

Nous vous écoutons. 
C'est bien moi, la femme de l'Hon. Marc Mvuama, le 2ème vice-président de l'Assemblée nationale. Nous sommes ensemble, depuis presque 9 ans. Nous nous sommes mariés d'abord coutumièrement, en 1999. De notre union sont nés deux enfants. L'aîné a 7 ans et demi, le cadet a 4 ans. Nous vivions à Kikwit, où mon mari est professeur. 
C'est là qu'il s'est porté candidat aux dernières élections. Je me suis personnellement impliquée dans sa campagne pour qu'il soit élu. Heureusement pour nous, il a été élu Député national pour le compte du PALU. Et il est venu à Kinshasa pour siéger à l'Assemblée nationale. Je suis restée avec les enfants à Kikwit. Le voilà élu 2è vice-président de l'Assemblée nationale. 
Au moment de constituer son dossier administratif, il me dira qu'on exige entre autres l'acte de mariage. Il m'a proposé alors en 2007 que nous puissions faire le mariage civil. C'est à quoi je n'ai trouvé aucun inconvénient. Nous nous sommes entendus sur le régime de communauté des biens. Je lui ai fait parvenir l'acte de mariage depuis Kikwit. Plus tard, je l'ai rejoint à Kinshasa, à la Cité Mama Mobutu dans la commune de Mont Ngafula, villa 166, qu'il loue. 
En réalité, l'Hon. Mvuama a même refusé l'application du régime de communauté des biens. En effet, lorsqu'il touchait ses émoluments, il ne me montrait rien. J'ignorais tout sur ses émoluments. Tout comme, j'ignorais tout de ses projets. Tant qu'on était à Kikwit, tout allait bien. A Kinshasa, tout s'est gâché. J'ai fini par avoir la conviction qu'il voulait tout simplement m'exploiter. Je ne sortais pas de la parcelle, tous mes mouvements étaient contrôlés et surveillés. Puis est venue cette histoire de grossesse - la troisième - qui me dérangeait beaucoup. 
J'étais très malade. J'expirais de la pourriture. De mon ventre sortait une odeur nauséabonde. Mais mon mari a refusé de me faire admettre dans un hôpital. Et, mon état de santé s'est aggravé. Quand j'ai exposé mon problème à son conseiller financier, Jean de Dieu Kayala, celui-ci m'a conduite à la clinique Ngaliema. Il étaie accompagné de son épouse Espérance. 
Là, les médecins ont estimé que je frôlais la mort. Il fallait que je me rende dans un centre plus approprié. Nous sommes donc allés au Centre médical de Kinshasa. Et là, les médecins ont extrait morceau après morceau mon fœtus. La note - aux dires de mon mari - était trop élevée: 1.200 dollars. Qu'il a quand même payé en maugréant estimant qu'il s'agissait d'une dépense inutile. Et il m'a contraint dès le lendemain de quitter l'hôpital. Tout ce que je lui proposais de faire, il trouvait toujours à redire. Tenez, un de nos voisins est venu me dire qu'on vendait une maison à la Cité Mama Mobutu à 60.000 dollars. Je lui ai suggéré de se porter acquéreur, surtout qu'on était des locataires. 
Il m'a dit qu'il ne peut pas acheter une parcelle, sinon, après sa mort, elle risque de rester à ma disposition. Cela ne l'a pas empêché d'acheter une villa à Binza UPN pour le même montant. En réalité, j'ai compris que mon mari ne voulait plus de moi. La vie conjugale était devenue irrespirable. Alors, j'ai résolu d'aller voir le Premier ministre, Antoine Gizenga. Quand je lui ai fait part de mon projet, il m'a interdit d'utiliser sa voiture. Je m'y suis rendue en taxi, avec deux gardes du corps. 

Et puis? 
Quand je suis arrivée chez le Premier ministre, j'ai rencontré sa femme. J'ai parlé avec elle. Je lui ai relaté ma tragédie. 

Et puis? 
Elle m'a prié de garder silence. De ne pas en faire part ailleurs pour l'honneur du parti. Elle a dit que de pareilles situations risquaient de créer d'autres problèmes au parti. Elle m'a promis d'en parler à mon mari. Le jour après ou deux jours après, mon mari était convoqué chez le Premier ministre. 

Qui avez-vous rencontré? Le Premier ministre ou Madame son épouse? 
J'avais rencontré Madame Gizenga.. On échangeait au salon, le Premier ministre se trouvait dehors. Je voulais en fait rencontrer le Premier ministre. Malheureusement, ce jour-là, il ne se sentait pas bien. Il a demandé à ce que je sois reçue par sa femme. Madame Gizenga m'a assuré qu'elle ferait part de tout à son mari. 

Et la suite? 
Deux jours après, le Premier ministre et sa femme ont convoqué l'Hon. Marc Mvuama à leur résidence. 

Deux jours après? 
Deux jours après. En effet. Ils lui ont parlé... 

Et alors? 
Mon mari est un homme qui déteste les conseils. Il est revenu fou furieux de la résidence du Premier ministre. Et il m'a lancé à la figure qu'il venait de mentir sur mon nom. 

Mentir! 
Quand je lui ai demandé de m'en dire plus, il m'a lancé: «Essaies encore de voir si quelqu'un pourrait te recevoir chez le Premier ministre où je t'ai salie. J'ai dit qu'à sa place, tu préférais voir Vital Kamerhe dont tu admires la bravoure et le dynamisme et que tu trouves Gizenga immobile». Je me rappelle qu'un jour à la télé, j'ai vu des images montrant le président de l'Assemblée nationale en train de visiter Bukavu au lendemain du tremblement de terre et j'ai dit à mon mari qu'il était courageux en prenant un tel risque alors qu'il y avait des répliques sismiques. Mon mari a utilisé cette phrase contre moi auprès du Premier ministre... Moi, qui suis membre du Palu, pourrais-je avoir pu discréditer le Premier ministre? 

Ensuite! 
Ensuite, je l'ai accompagné en mission de deux jours à Kikwit. Arrivés à Kikwit, il me conduira chez mes parents, estimant qu'ils avaient encore des conseils à me prodiguer parce que je serais une femme têtue. Quand mes parents m'ont interrogée, je leur ai tout raconté mon calvaire. Ce fut en sa présence. Et lui de répondre que même s'il me quitte, il restera toujours 2è vice-président de l'Assemblée nationale. Et que d'ailleurs, je n'avais pas voté pour lui. Il a regagné Kinshasa, m'abandonnant auprès de mes parents, sans un sou. Puis, il a dépêché à Kikwit ma petite sœur avec pour ordre de reprendre l'enfant qui se trouvait avec moi à Kikwit. Deux mois plus tard, j'ai appelé l'Hon. Marc Mvuama pour lui dire que je ne voyais pas clair. Pourquoi m'avait-il abandonné à Kikwit sans un sou? Il me dira que j'étais têtue mais qu'il viendrait me prendre début mai. 

Ensuite... 
En mai, alors que je l'attendais, c'est une assignation qui atterrit chez mes parents. L'Hon. Marc Mvuama a déposé une plainte contre mon père au tribunal de paix de Kikwit. Il l'accuse d'être à la base du régime de communauté des biens enregistré lors du mariage civil. Mais qu'avait à faire mon père dans cette affaire? S'il était seulement question de changer de régime, il n'avait pas à assigner mon père. Il n'avait qu'à me le demander. S'il a assigné mon père, c'est qu'il ignorait la procédure. Pire que cela, au lieu de se contenter de changer le régime, il a fait annuler l'acte de mariage. C'est peut-être ce qu'il recherchait. 

Ensuite... 
J'ai alors pris la décision de regagner Kinshasa parce qu'entre-temps, il a chassé mes deux sœurs de la maison. Quand j'arrive, le 19 juin à Kinshasa, nous avons trouvé un studio. Le 24 juin, ma sœur qui vend au marché surprendra un pasteur du même village que mon mari, qui cherchait apparemment à prélever le numéro de son étal. 

S'agit-il de votre sœur qui est là, à vos côtés?
Oui. 

Elle vend au Marché de la Liberté...
Oui. Elle vend des pièces de wax. Deux jours après cet incident, j'ai vu le colonel Kipulu wa Luwalu, accompagné de ce même pasteur. Il ne me connaissait pas et c'est ce pasteur m'a désigné du doigt. 

Et alors? 
Quand ce colonel s'est approché de moi, il m'a dit qu'il était venu pour moi. Il m'a proposé d'aller prendre un verre avec lui. J'ai refusé en lui disant que je ne bois pas. Il a insisté, en vain. Enfin, il finit par dire qu'il était venu pour m'arrêter. 

Arrêter! 
Je lui ai demandé de me brandir les documents y relatifs. Il n'avait rien. Je me suis alors étonnée qu'un colonel puisse aller arrêter quelqu'un sans document. J'ai aussitôt alerté le président de l'ASADHO, Amigo Ngonde. Qui m'a demandé de me rendre au bureau des agents des droits de l'homme du marché. Ma sœur est partie à leur recherche. 
Quand ils sont arrivés, nous les avons suivis, avec ce colonel, jusqu'à un sous-commissariat de police.
Quand je me suis présentée à l'OPJ, comme la femme du 2è vice-président de l'Assemblée nationale, celui-ci a dit que cette affaire n'est pas de sa compétence. Il m'a conseillé d'aller voir le président de l'Assemblée nationale. Le lendemain, je suis partie voir le président de l'ASADHO.
Il me donnera le même conseil en estimant que le président de l'Assemblée nationale est l'autorité directe de mon mari, qu'il pouvait remettre mon mari sur le droit chemin. 

Et alors?
Forte de ces deux conseils - la police et l'ASADHO - j'ai donc décidé d'aller le voir. 

Où? 
Je me suis renseignée et l'on m'a indiqué là où se trouve sa résidence. 

Vous êtes partie le voir chez lui à la maison, non à son cabinet? 
Il m'a reçue chez lui, dans son salon. D'ailleurs, ses gardes ne voulaient pas me laisser entrer. C'est quand je leur ai dit que j'étais l'épouse du 2ème vice-président de l'Assemblée nationale qu'ils sont allés demander son avis et ils m'ont laissé entrer.
Je lui ai relaté tout mon calvaire: comment je vivais; comment j'avais été abandonnée à Kikwit sans un sou; ce qui était arrivé à mon père assigné en justice par mon propre mari; la décision de mon mari d'annuler l'acte de mariage sous prétexte que mon père m'avait poussée à faire enregistrer un régime de communauté des biens; mon retour à Kinshasa et ma nouvelle condition de femme abandonnée vivant dans un studio dans un quartier excentrique, avec ses sœurs. Je pensais vraiment que le président de l'Assemblée nationale pouvait m'aider en faisant raisonner mon mari et en le faisant remettre sur le droit chemin 

Et puis? 
Il était très touché par mon récit. Il m'a demandé de me calmer. Et, sur le champ, il a décidé de convoquer une réunion d'urgence du bureau de l'Assemblée nationale à laquelle il associait comme témoin l'Hon. Mukwakani à son titre de président du groupe parlementaire du PALU. 

Que pensez-vous, dans votre histoire, a touché le président de l'Assemblée nationale? 
Je pense que c'est le fait que mon mari m'ait renvoyée à Kikwit, sans un sou, et dans la déshérence qui l'a le plus marqué; comment il a assigné mon père à Kikwit l'accusant d'être à la base du changement du régime de mariage et mon statut d'épouse désormais illégale, chassée comme une chienne, sans raison apparente, du domicile conjugal; l'annulation de l'acte de mariage. 
Ensuite, le fait qu'il ait chassé de la maison mes deux sœurs Sylvie et Gisèle, sous la pluie, alors que je me trouvais à Kikwit. Puis cette tentative de me faire enlever par un colonel des FARDC. Je dois dire que ce même colonel m'a quelque part sauvé la vie. Après que je lui ai raconté mon histoire, s'étant rendu compte que je suis Pende et Mbala comme lui, il m'a dévoilé l'histoire de mon mari. Il a abandonné son projet macabre. M'appelant à être prudente face aux politiciens. .. 

Avant cette rencontre, avez-vous jamais rencontré le président de l'Assemblée nationale? 
Non. Jamais. Ce que je comprends dans cette affaire, c'est que mon mari me soupçonne depuis que je lui avais dit que j'admirais la bravoure du président de l'Assemblée nationale, à la suite des images qui le montraient au Sud-Kivu lors du tremblement de terre à Bukavu. 
À partir de ce moment, mon mari s'est mis à me traiter comme une esclave et à me soupçonner. Je n'avais jamais vu auparavant le président de l'Assemblée nationale, sauf ce jour-là. Si je l'ai rencontré, c'est sur le conseil du président de l'ASADHO et de l'OPJ du marché de liberté venu m'arrêter et sans doute m'enlever pour le compte de l'Honorable Mvuama. 

Quand vous dites que votre mari vous a dit: «Essaies encore de voir si quelqu'un pourrait te recevoir chez le Premier ministre où je t'ai salie», que veut-il dire? 
Il a voulu dire que désormais, je ne trouverais plus porte ouverte chez le Premier ministre. Il m'a avoué avoir dit au Premier ministre que le jour où j'ai vu le président de l'Assemblée nationale à la télé au Sud-Kivu, je l'ai apprécié et que j'ai dit que la place de Gizenga revenait au président de l'Assemblée nationale. Vraiment, j'ai pleuré. Ce jour-là, j'ai compris que je vivais avec un mari qui ne m'aimait pas. 

Vous voulez dire qu'ayant apprécié l'acte de bravoure du président de l'Assemblée nationale, votre mari en a déduit que vous vouliez que le Premier ministre fasse montre de bravoure dont, à en croire votre mari, selon vous, Gizenga n'était pas capable? 
Lorsqu'il y a eu tremblement de terre au Kivu, j'ai apprécié l'acte posé par le président de l'Assemblée nationale. Mon mari en a profité pour construire une histoire autour de cela, notamment que moi j'aurais souhaité voir le Premier ministre à Bukavu, à la place du président de l'Assemblée nationale. Cela me dérange. 

Voulait-il dire que vous aviez souhaité voir le Premier ministre se déplacer auprès des sinistrés à Bukavu plutôt que le président de l'Assemblée nationale et que celui-ci, selon les propos qu'il vous attribue, l'aurait fait parce que le premier ministre était défaillant?
Oui. C'était ça qu'il a raconté au Premier ministre, selon ce qu'il m'a dit lui-même. 

Il vous a accusée chez le Premier ministre... C'est exact. 


Vous êtes présentée comme une traîtresse pour la cause du PALU... 
Il feint d'ignorer que je suis membre du PALU et que je ne trahirais jamais sa cause. 

Vous avez politisé votre couple... 
Je ne comprends pas ce que mon mari cherche. Peut-être souhaite-t-il ma disparition physique. 

Vous dites que vous êtes militante du Palu... 
Je suis militante, mais pas politicienne. 

Vous avez politisé votre couple? 
C'est lui qui a voulu politiser cette affaire. Je n'ai nullement l'intention de politiser une affaire familiale. 

Mesurez-vous l'ampleur que prend cette affaire au plan politique? 
Sincèrement, cette affaire me gêne parce qu'elle met en danger ma vie. 

Avez-vous été approchée par des membres du Palu? 
Ils sont restés loin de cette affaire. Mais à Kikwit quand j'ai vu la plainte contre mon père, j'ai appelé le secrétaire permanent Rémy Mayele. Je lui ai expliqué que cette affaire familiale pouvait se régler en famille sans aller devant les tribunaux. Que cela altérerait la réputation de notre parti. Il m'a répondu que le 2ème vice-président de l'Assemblée nationale n'était pas le Palu et qu'il ne représente pas le Palu. Ce n'est un individu. Mais moi, cette affaire me dérange. 

Personne d'autre du Palu? 
Hormis l'épouse du Premier ministre et le secrétaire permanent Mayele, il y a Florentin Kage. C'est mon avocat qui lui a fait part de mon problème et nous nous sommes rencontrés en ville. Il pense que ce problème devrait être réglé à l'amiable. Il m'a assuré que la commission de discipline du parti va nous entendre, mon mari et moi, pour que la lumière soit faite. Il m'a également conseillé de me mettre loin des médias. Que cela ne servirait certainement pas la cause du Palu. 

Mais vous voilà devant nous! 
Je suis passée outre ce conseil parce que ma réputation de jeune femme est en jeu. 

Pardonnez-nous, Madame. Quel âge avez-vous? 
Trente ans.. 

Et lui, votre mari? 
Soixante-trois ou soixante-quatre. 

Vous l'aimez, n'est-ce pas? 
Je l'ai beaucoup aimé. Malheureusement cela n'a servi à rien. Au fond, il ne m'aime pas. Quand il y a des problèmes dans le couple, on essaie d'arranger. Mais lui cherche ma mort. 

Vous êtes ensemble depuis neuf ans et il ne vous a, à ce jour, soupçonnée? 
Au contraire, il passe son temps à soupçonner tout le monde. 

Qui par exemple... 
Mes frères. 

Il les a soupçonnés? 
Oui. Et même mon père qui m'a mise au monde. Mon propre père, je serais sa petite copine. 

Votre père! 
Il a dit que je sors avec mon père et même mon oncle paternel, un religieux. Il passe son temps à soupçonner tout le monde. C'est son défaut. 

Dans quelles circonstances l'avez-vous rencontré, Marc Mvuama? 
L'Hon. Mvuama est quelqu'un de chez nous. Il est presque du même village que mon père. 

Ce qui vous oppose à votre mari, c'est le régime de mariage. Est-ce cela? 
C'est ça le problème. 

Hors micro, vous nous avez dit que votre mari ne vous a mariée légalement qu'au lendemain de son élection comme Député et comme 2ème vice-président de l'Assemblée nationale. Vous nous avez dit qu'aussitôt élu, il s'est employé à régulariser sa situation maritale en prétendant que l'Assemblée nationale réclamait des papiers de votre mariage. Le mariage obtenu, il l'a annulé peu après en invoquant un régime de communauté des biens qui ne lui plaisait plus... 
C'est cela. Comme il s'est enrichi, l'Hon. Mvuama ne voulait plus de ce régime. Il a opté pour le régime de séparation des biens puisqu'il sait que je ne travaille pas. Moi, je ne suis pas opposée à ce nouveau régime de séparation des biens. Pourvu que l'on partage ce qu'on a gagné ensemble neuf ans durant quand il fut professeur à Kikwit. Il dit que je n'ai pas voté pour lui. Il oublie que je suis membre du Palu, que j'ai battu campagne pour le Palu à Kikwit, où il était candidat, et donc pour lui. Si j'ai émis un vote, c'est un vote dont il a tiré profit directement ou indirectement. 

Hors micro, votre sœur accuse le 2ème vice-président d'avoir comme concubine l'agent de protocole de l'Assemblée nationale, Odette Makiasi, dont le frère est directeur de cabinet et avocat de Marc Mvuama. Confirmez-vous cela? 
Moi, je me trouvais à Kikwit quand tout cela est arrivé. C'est ma sœur Sylvie ici présente qui a vécu cela. C'est elle qui se trouvait à la maison. A elle de confirmer. 

Quand est-ce que le nom du président de l'Assemblée nationale est apparu dans cette affaire? 
Quand mon mari a appris de la bouche du président de l'Assemblée nationale que je l'avais rencontré pour lui dire que l'Honorable Mvuama était en train de m'envoyer des colonels pour m'enlever. Je voulais que le président de l'Assemblée nationale puisse intervenir, comme son chef hiérarchique. 

Il soupçonne le président de l'Assemblée nationale d'être votre concubin? 
Oui. Tous les journaux en parlent. 

Et vous ne connaissez rien de tout cela? 
Je ne connais absolument rien de tout cela. 

Vous confirmez cependant l'avoir rencontré? 
Je confirme, je l'ai rencontré chez lui. Il m'avait reçue dans son salon. 

En tête-à-tête? 
Oui. En tête-à-tête. 

Depuis, vous ne vous êtes jamais plus rencontrés? 
Non. Jamais. 

Combien de fois l'avez-vous rencontré? 
Une seule fois. 

Une seule fois de votre vie? 
Une seule fois de ma vie. 

Votre mari dit que le président de l'Assemblée nationale a fait un déplacement à Kikwit pour vous rencontrer alors qu'il avait tenté de l'empêcher de s'y rendre... 
Je ne sais rien. Mais, moi, à Kikwit, je n'ai pas rencontré le président de l'Assemblée nationale. 

A-t-il cherché à vous rencontrer? 
Je ne pense pas. Kikwit est une petite ville. S'il avait cherché à me rencontrer, il m'aurait vue. Et pourquoi m'aurait-il cherchée? Je vous ai dit que mon mari soupçonne tout le monde. Le président de l'Assemblée nationale ne m'a jamais rencontrée, ni à Kikwit, ni ailleurs hormis cette fois-là dans son salon, à ma demande. Et à la suite du conseil de l'officier du marché de Masina et de Me Jean Mbuyu. Le président de l'Assemblée nationale est vivant. Il ne m'a pas rencontrée à Kikwit. D'ailleurs, j'avais appris que lui et le 2è vice-président logeaient à l'hôtel du Kwilu. L'Honorable Mvuama qui est mon mari et qui insinue m'avoir vue à l'hôtel du Kwilu avec le président de l'Assemblée nationale, quelle fut sa réaction? Il aurait pu réagir dans l'immédiat, sachant que j'étais sa femme! 

Vous voulez dire qu'il était impossible de rencontrer le président de l'Assemblée nationale au même hôtel où votre mari était logé? 
Je veux demander au 2è vice-président de laisser le président de l'Assemblée nationale poursuivre sa carrière. Je sais que le président de l'Assemblée nationale a des ambitions. Mais mon mari n'en a pas. C'est pour cela qu'il refuse de travailler. Il cherche à discréditer son chef! Moi, je ne suis pas d'accord... 

Que voulez-vous dire, Madame? 
S'il avait de l'ambition, s'il avait un plan de carrière, il aurait pu rencontrer son chef. Et il aurait connu la vérité. 

Que voulez-vous dire, Madame? Voulez-vous dire que quand Marc Mvuama s'en prend à son chef hiérarchique, il se suicide politiquement? 
C'est cela. Il se suicide politiquement. C'est signe qu'il a mis un trait sur sa carrière politique. 

Que voulez-vous dire Madame? Pensez-vous qu'en exposant le Président de l'Assemblée nationale, c'est signe qu'il n'a pas envie de rester au Bureau de l'Assemblée nationale ou, peut-être, au Parlement? 
Je crois qu'il veut mettre fin à sa carrière politique. Quand les journaux ont diffusé son histoire, il a acheté toute la production et l'a expédiée à Kikwit pour montrer à tout le monde ce que je serais en train de faire ici à Kinshasa. Il joue avec ma réputation. 

Votre mari qui ne veut pas travailler, dites-vous. Voulez-vous dire qu'il chercherait un bouc émissaire, un homme qui porterait la responsabilité comme ayant mis fin à sa vie politique? 
C'est ça. Lorsqu'il agit comme il le fait, qu'est-ce qu'il cherche d'autre? 

Quand avez-vous rencontré Marc Mvuama? 
J'avais 20 ans. 

Dans quelles conditions? 
Il avait divorcé au moins trois fois dans sa vie. Quand il m'a vue, il était séparé. J'étais en 6è des Humanités. C'est en 1999. Il avait alors vu mon père. Deux jours plus tard, il est revenu et a demandé ma main à mon père. Mon père a d'abord refusé parce qu'il est connu comme l'homme qui a l'habitude de divorcer d'avec les femmes. Mais il a joué sur la corde tribale pour convaincre mon père, tous du village de Mudikalunga. Il a promis de prendre soin de moi. En 2003, il est venu pour la dot: 150 FC que mon père lui a demandé. Soit la valeur de trois paires de babouches. 

Saviez-vous qu'il avait divorcé trois fois? Si oui, pourquoi l'avez-vous épousé? 
Je n'avais pas voulu. C'est mon père qui m'a induit en erreur. Il m'a dit qu'il avait divorcé certes, mais avec les femmes d'autres tribus. Peut-être avec moi, cela irait mieux, surtout que mon père est du même village que lui et que lui est Mbala et Pende, comme moi. 

On le dit pervers. Quand vous revenez du marché, il vous soupçonne à ce point qu'il cherche à en avoir le cœur net... 
C'est faux. Je sais seulement qu'il est jaloux. Très jaloux. 

Très jaloux? 
Parce qu'il soupçonne tout le monde, même mon propre père. 

Votre père a quel âge? 
65 ans. Presque le même âge que mon mari. Et ils sont aussi des amis. 

Et il soupçonne votre père... 
Oui. Il a cette maladie. 

Cela fait combien de temps que vous n'êtes plus dans le même lit? 
Depuis le 6 mars. Soit environ six mois. 

En six mois, vous avez développé une haine contre votre mari? 
C'est lui qui a avant développé une haine contre moi. Il veut que je meure. Il aimerait me voir me dégrader. Quand il me voit en bonne santé, cela le disjoncte. 

Six mois, c'est peu pour déclarer un divorce... 
Je suis d'accord. Mais à voir comment il veut ma mort, je souhaite qu'on se sépare au plus vite. Si on renoue, l'un de nous risque de mourir. Qu'il reste dans son coin, moi dans le mien. 

Qu'est-ce qui vous oppose fondamentalement? 
Mon mari ne veut pas me mettre dans mes droits. Il devait être reconnaissant. Quand nous avons commencé notre mariage, il était un simple professeur. La chance lui a souri, il est devenu 2è vice-président de l'Assemblée nationale. Nous devons tous profiter de ça. Aujourd'hui, il ne veut pas partager avec moi cette richesse. Il la veut pour lui seul et pour sa famille. A l'Assemblée nationale, il s'est entouré des seuls membres de sa famille. 

En réalité, il n'y a rien de fondamental qui vous oppose. Sauf le fait que votre mari vous a étalée dans la presse... 
Oui. Surtout ça.. Dans la vie, nous ne faisons que protéger notre dignité. Quand il me discrédite dans la presse, je ne peux pas être contente. Je suis encore jeune, je peux trouver un autre homme demain et refaire ma vie.. 

Avez-vous l'impression que la fonction politique a changé votre vie de couple? 
Oui. 

Comment? 
Avant, nous vivions bien. Dès son élection et son arrivée à Kinshasa, il s'est transformé. Il a commencé à me négliger, à me considérer comme si j'étais une femme du Moyen-âge. Il veut me chosifier. 

C'est son arrivée à Kinshasa qui a tout transformé? 
Je crois qu'il est plein d'argent aujourd'hui. 

C'est ce que vous pensez? 
Oui. À Kikwit, nous étions bien. Je gardais ses 200 dollars mensuels. À Kinshasa, il me donne parfois 3.000 FC (ndlr. 8 dollars) pour le repas du jour. Et son argent, jusqu'à 3.000 dollars, il l'enfonce dans ses chaussettes qui sont sa niche. Je vis une situation misérable. Je vis dans un studio à Masina sans fil, où je ne dispose même pas d'un lit. Je dors sur un pagne, sur un plancher de ciment noir. Je suis pourtant encore, sur papier, la femme du 2è vice-président de l'Assemblée nationale puisque la procédure de divorce n'est pas consommée. Par conséquent, mon mari doit continuer de me nourrir. 

Pourquoi êtes-vous allée voir Me Mbuyu. C'est un grand avocat. Qui va le payer? 
En matière de divorce, c'est le mari qui paie l'avocat de sa femme. 

Qui vous a désigné Me Mbuyu? 
C'est l'un des avocats des droits de l'homme que j'ai rencontré à Kikwit. Il donne cours à Kikwit. Quand je lui ai raconté mon histoire, il m'a passé le numéro de Me Mbuyu, en me disant que c'est un bon conseiller. Qu'il peut réussir à nous réconcilier afin d'éviter la voie pénale.. Je suis allée le voir dans cette intention. 

Il vous a dit quoi? 
Il a dit qu'il pouvait nous réconcilier. Mais, le malheur est que le mari a annulé l'acte de mariage. C'est par rapport à cela que j'ai décidé de suivre la voie des cours et tribunaux. 

Que pense votre sœur Sylvie de cette histoire... 
(Sylvie) Je veux qu'il cesse de citer le nom du président de l'Assemblée nationale dans les journaux. Cela fait vraiment honte. 

Honte? 
J'ai lu des injures. À Kikwit, il menace la bourgmestre de la commune de Kazamba, Suzanne Uzapuka qui venait de perdre son mari. C'est cette dame qui a célébré leur mariage. Il lui a promis la fin de sa carrière aux prochaines élections. Et il a juré, tant qu'il sera 2è vice-président de l'Assemblée nationale à Kinshasa. Des militaires passent chez elle pour la kidnapper. 

Marc Mvuama mouvemente l'armée à Kikwit? 
Oui. Cette femme est en danger 

Quelle puissance aurait Marc Mvuama? 
Kikwit est un village. C'est normal. Comme 2è vice-président de l'Assemblée nationale, il joue de l'influence. 



 





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Jean-Louis Kayitenkore
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