9/11/08

Un Français, ancien de l'ONU, jugé à Paris pour viols sur mineures en Afrique
RD CONGO - 9 septembre 2008 - AFP

"Là-bas l'homme blanc a ce qu'il veut", aurait-il dit aux enquêteurs : un ancien fonctionnaire français de l'Onu est jugé depuis mardi à Paris pour le viol d'une vingtaine d'adolescentes lorsqu'il était en poste dans des pays africains entre 1998 et 2004.

Didier Bourguet, 44 ans, originaire de Saône-et-Loire, doit répondre pendant trois jours devant la cour d'assises de la capitale de viols sur mineures de 15 ans, des accusations qu'il a niées à l'ouverture des débats, assurant n'avoir jamais dû recourir à la contrainte.

Les faits auraient eu lieu en République centrafricaine entre 1998 et 2000, puis de 2000 à 2004 en République démocratique du Congo (RDC), où ce titulaire d'un CAP de mécanicien automobile entretenait les véhicules de la mission de maintien de la paix des Nations Unies (Monuc).

Didier Bourguet est également accusé d'avoir détenu dans un disque dur 250 images pornographiques, certaines provenant de son propre appareil numérique qu'il aurait utilisé pour immortaliser ses ébats.

Il encourt vingt ans de réclusion criminelle.

Arrêté à Goma, en RDC, fin octobre 2004, il avait été rapidement remis aux autorités françaises, en vertu de son "immunité" onusienne, avant d'être placé en détention provisoire en décembre 2004.

A une policière de la brigade de protection des mineurs de Paris chargée de l'interroger dès son interpellation à l'aéroport, il confiera des actes sexuels avec "environ 24" adolescentes de 12 à 18 ans, payées chaque fois "10 à 20 dollars", a témoigné à la barre cette enquêtrice, Nathalie Freund.

Pour les fellations et pénétrations pratiquées avec ces mineures, jamais vierges selon lui, il n'exprime pas de remords, s'étonne la policière, à qui il livre moult détails sur les rencontres - via des intermédiaires eux aussi rémunérés -, les tarifs ou même les prénoms.

"Pourquoi des relations avec des mineures et pas avec des prostituées?", interroge le président, Jean-Pierre Getti.

"Il disait que les prostituées savaient simuler alors que les mineures vivaient l'acte pleinement", répond Mme Freund, aujourd'hui en poste au SRPJ de Toulouse.

Le violeur présumé lui aurait aussi confié sa satisfaction d'être enfin interpellé, car il voulait se soigner, s'inquiétait d'être attiré par des Africaines de plus en plus jeunes. "Là-bas l'esprit colonial persiste, l'homme blanc à ce qu'il veut", aurait-il justifié.

Dans l'après-midi, l'accusé, veste ample sur un corps fluet, crâne chauve, a affirmé qu'il demandait systématiquement aux mineures leur consentement préalable avant les rapports. Aucune n'aurait dit "non".

"Ce que j'ai réalisé après c'est qu'elles avaient pu subir des pressions pour un intérêt financier (...) j'avais perdu la notion des réalités", admet-il quand le président relève le "décalage" entre sa situation d'expatrié aux 2.600 dollars mensuels et celle de ces jeunes filles pauvres.

Une victime présumée, celle qui a permis son arrestation à Goma, a ensuite raconté comment elle aurait été abusée après s'être vu administrer "une tasse de thé" lui ayant provoqué "comme un vertige".

Accusé d'avoir exigé une fellation de cette jeune Congolaise - aujourd'hui âgée de 16 ans et réfugiée au Canada -, l'accusé a nié vigoureusement.

Au cours de l'instruction, il avait plaidé la thèse du "traquenard" tendu par les proches de l'adolescente, qui l'auraient incitée à coucher avec lui avant de tenter de monnayer chèrement leur silence.






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Jean-Louis Kayitenkore
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