9/18/08

La campagne électorale américaine, plus agressive que les précédentes ?

 

"John McCain mène la campagne la plus scabreuse et la plus déshonorante de toute l'histoire politique américaine", estime David Axelrod, le directeur de campagne de Barack Obama. La course à la Maison Blanche de 2008, plus violente que les campagnes précédentes ? David Greenberg, professeur d'histoire des médias, cité par Politico, explique pourtant que "l'idée que cette campagne est la plus sale qui ait jamais existé est absurde. Au contraire, il n'y a pas encore eu beaucoup d'attaques en dessous de la ceinture". En 2004, par exemple, le candidat démocrate avait dû affronter un feu nourri d'attaques autrement plus agressives : 200 vétérans de la guerre du Vietnam, dans un ouvrage intitulé Inapte au commandement, s'étaient livrés à une démolition en règle de John Kerry, allant même jusqu'à l'accuser d'actes de trahison.

Mais les républicains n'ont pas l'apanage des campagnes de diffamation. En 1964, une publicité lancée par le camp de Lyndon Johnson contre Barry Goldwater est entrée dans l'histoire comme la première publicité négative des temps modernes. Les images montrent une petite fille en train d'effeuiller une marguerite quand son visage est tout à coup remplacé par un champignon atomique, résultat d'une bombe nucléaire. Le message fustigeait le côté trop va-t-en guerre du candidat républicain et laissait entendre que son élection aboutirait à un nouvel "Armageddon".

Par ailleurs, les publicités négatives pourraient avoir des effets positifs, selon certains chercheurs : elles permettent de mobiliser les électeurs sur les enjeux saillants. Il ne faudrait donc pas s'offusquer de voir les républicains accuser Barack Obama de vouloir donner des cours d'éducation sexuelle à des enfants de 5 ans, car cela pousse les citoyens à aller se renseigner sur les conceptions éducatives du candidat.

John Geer, professeur de sciences politiques, dans La défense de la négativité, a étudié les spots publicitaires de campagne négatifs depuis les années 1960. Il estime que "ces publicités enrichissent le processus démocratique, poussant les électeurs à se renseigner avant qu'ils se rendent aux urnes." Sa conclusion : "Si les campagnes veulent aborder de vrais problèmes, les publicités négatives sont la solution."







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