9/19/08

Le gendarme de la bourse, "bouc émissaire" de John McCain


John McCain s'est prononcé pour le renvoi de Christopher Cox, le directeur de l'autorité américaine de régulation des marchés financiers (Securities and Exchange Commission, SEC). Le chef de la police boursière de Wall Street a été nommé en 2005 par George Bush et son mandat est de cinq ans. Pour le sénateur de l'Arizona, il fait partie des responsables de la "semaine noire" des Bourses mondiales.

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Le candidat démocrate défend le plan de l'administration américaine destiné à soulager le secteur de la finance en l'aidant à se débarrasser des actifs à risque. "Nous ne devons pas perdre de vue que nous sommes au milieu d'une importante crise économique qui nécessite une intervention immédiate pour créer des emplois et aider les propriétaires immobiliers en difficulté, et les collectivités locales" a-t-il déclaré dans un communiqué.

Hier, le candidat républicain a déclaré que "le chef de la SEC est nommé par le président et a trahi la confiance du public. Si j'étais président aujourd'hui, je le virerais". C'est une manière de se positionner contre les huit ans de mandat de M. Bush, qui ont conduit, selon lui, à la pire crise économique depuis 1929. Ainsi, ce n'est pas l'idéologie économique républicaine, fondée sur la non-régulation du secteur financier, qui a provoqué cette déroute, mais la mauvaise gestion de l'administration précédente.

Mais pour le Wall Street Journal, "cette attaque contre M. Cox est fausse et profondément injuste. C'est aussi pas du tout présidentiel. Il a trouvé son bouc émissaire à la panique financière". Et le journaliste de conclure : "Dans cette crise, les électeurs veulent un leadership calme, et pas des fausses réponses qui ne servent à rien. M. McCain a l'air d'être un candidat qui cherche un vernis politique plus qu'une vraie solution. Il ne battra jamais M. Obama s'il se présente comme un populiste en colère comme Al Gore en 2000."

RENVOI IMPOSSIBLE

Barack Obama a profité de cette remarque pour mettre en valeur l'incompétence économique de son adversaire : "Dans quarante-sept jours, vous pouvez virer tous les gens à Washington qui nous ont menés à cette situation désastreuse. Ne vous débarrassez pas d'une seule personne, débarrassez-vous de toute l'administration, débarrassez-vous de cette philosophie. Débarrassez-vous de cette approche de 'surtout-ne-faites-rien' face aux problèmes économiques, et choisissez quelqu'un qui va faire quelque chose pour vous."

La déroute de Wall Street cette semaine a effacé "l'effet Palin" dans les intentions de vote. Selon le dernier sondage CBS News-New York Times, Barack Obama dépasse John McCain de 5 points, avec 48 % des intentions contre 43 % pour le candidat républicain. En une semaine, le sénateur de l'Arizona a perdu 7 points dans les sondages. Cette étude rappelle aussi que 65 % des Américains pensent que Barack Obama représente plus un changement notable à Washington que son rival.

Enfin, rappelle le San Francisco Chronicle, John McCain, s'il arrivait à la tête de l'Etat, ne pourrait de toute façon pas renvoyer le directeur de la SEC : "Même si c'est le président qui nomme les membres de la commission, il ne peut pas les virer. La SEC est une commission indépendante. Il peut faire pression sur ses membres pour qu'ils démissionnent, mais c'est tout."






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Jean-Louis Kayitenkore
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