9/18/08

Robin des bois ou escroc ? Il arnaque 39 banques et disparaît

(De Madrid) Laconique, l'introduction n'en est que plus spectaculaire. « J'ai "volé" 492000 euros à ceux qui nous volent pour les dénoncer. » Dans un magazine financé par son butin et distribué mercredi gratuitement dans toute la Catalogne, l'auteur anonyme explique à ses lecteurs comment eux aussi peuvent escroquer les banques.

Un acte de désobéissance civile, selon ce militant qui se targue d'avoir obtenu des crédits auprès de 39 établissements financiers qu'il ne compte pas rembourser. Selon ses propres calculs, il encourt jusqu'à neuf années de prison et a donc décidé de « disparaître » pour l'instant.

Une fausse fiche de salaire permet d'obtenir un crédit

Son aventure commence au printemps 2006, lorsqu'il s'adresse pour la première fois à une banque pour réclamer un crédit à la consommation. Suivront caisses d'épargne et autres institutions financières auprès desquelles il sollicite des fonds, en inventant comme excuse un appartement à refaire ou une voiture à acheter.

Il va même jusqu'à créer une société qui lui permet, selon son récit, de passer au travers du fichier sur les personnes endettées qu'établit la Banque d'Espagne sur les mauvais payeurs. Et les papiers officiels qu'il a bien dû fournir en garantie  ? C'est facile, explique-t-il  :

« On peut parfois fournir des informations réelles. Sinon, avec une imprimante, une photocopieuse, des ciseaux et du scotch, on peut faire des merveilles  !  »

Résultat, après 68 opérations bancaires, Monsieur X a contracté près de 500 000 euros de dettes sans garantie. La preuve, selon lui que « les banques promeuvent l'endettement des familles au-delà des contrôles et de tout bon sens », même en période d'assèchement du crédit.

Il enjoint donc ses lecteurs à suivre sa démarche en espérant ainsi parvenir à « semer la méfiance » chez les banques et donc à détruire le système financier. Lui aurait utilisé ces fonds pour financer le magazine Crisi, où il dévoile sa combine, ainsi que pour soutenir des actions « destinées à nous faire prendre conscience de la crise systémique » et à « lancer un ample mouvement social » qui invente d'autres manières de vivre en société.

Très endettées, les familles espagnoles financent la moitié de leurs dépenses à crédit, selon l'économiste Juan Iranzo. Le déficit des comptes courants de l'Espagne dépasse les 10 % de son PIB.






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Jean-Louis Kayitenkore
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