En dépit du retrait unilatéral du CNDP, les FARDC et leurs forces supplétives poursuivent leurs offensives.

Depuis ce matin 5h00, heure locale, alors qu'elles entamaient le retrait unilatéral annoncé hier dans une lettre adressée au Représentant Spécial du S.G. des Nations Unies en RDC, les troupes du CNDP ont été attaquées à KAGANO, à KIBABI et à BITONGA (Territoire de Masisi) par la coalition FARDC- FDLR-PARECO. Ces attaques ont causé la mort des plusieurs personnes dans la population civile, alors que d'autres sont grièvement blessées. A BUTARE, près de TONGO (Territoire de Rutshuru), le responsable local du CNDP, Mr BAHEMBERA et son fils HABYARA ont été lâchement et froidement abattus par des éléments de la coalition précitée. A BITONGA, la même coalition a monté un attentat contre le convoi du Ministre de la Défense et du Gouverneur de Province pour en imputer la responsabilité au CNDP. Le but en était de justifier l'offensive lancée peu après, cet après-midi, contre les troupes du CNDP en plein mouvement de retrait vers leurs positions initiales. A l'heure où nous écrivons, les affrontements se poursuivent. Dans ces conditions, on ne voit pas comment le CNDP va maintenir longtemps la décision prise hier, si les attaques contre ses troupes devaient se poursuivre.

Par ailleurs, il apparaît qu'un convoi des casques bleus de la MONUC a été intercepté cet après-midi à NGUNGU où il tentait de persuader la coalition de se retirer de cette localité. Après l'avoir intimidé en lui arrachant un fusil automatique et une mitrailleuse, les FDLR se sont mises à violenter des femmes et ont coupé la jambe à une personne et crevé les yeux à une autre devant les soldats de La MONUC impuissants.

Le CNDP rappelle que sa décision de retrait unilatéral constitue un gage de sa volonté de sauver le processus de paix de Goma et de permettre aux humanitaires de travailler sans être en danger. Il insiste cependant sur le respect strict du cessez-le-feu par les belligérants. Dans le cas contraire, il  se verra dans l'obligation de prendra ses responsabilités en poursuivant les agresseurs dans leur dernier retranchement en vue de le mettre définitivement hors d'état de nuire.

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Jean-Louis Kayitenkore
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